Né le 26 janvier 1891 à Saint-Germain-en-Laye (Yvelines, ex-Seine), fusillé le 2 septembre 1944 à Lemé (Aisne) ; serrurier.

Fils de Joseph Alphonse Frache, serrurier âgé de trente-cinq ans, et de Maria Feysand, blanchisseuse âgée de trente ans, mariés, Paul Frache naquit au domicile de ses parents, au 18 de la rue de Pologne. Il se maria le 20 décembre 1919 à la mairie du XVIIe arrondissement de Paris, avec Geneviève Marcelle Albertine Guillonneau.
Le registre matricule précise que Paul Frache habitait Châlons-sur-Marne au moment de son incorporation, en 1911, où il exerçait comme serrurier. Il fut appelé le 8 octobre 1912 au 36e régiment d’infanterie. Le 12 août 1914, il fut réformé n° 2, par la commission de réforme de Laon, pour « tuberculose pulmonaire gauche » et donc rayé des cadres le lendemain. Mobilisé l’année suivante, il fut incorporé le 9 septembre 1915. Le 28 Mars 1917, il fut capturé à Maison-en-Champagne (Marne) ; libéré, il revint en France le 9 décembre 1918. Paul Frache fut affecté le 3 février 1919 au 115e régiment d’infanterie. Démobilisé le 22 août 1919, il déclara se retirer à Maisons-Laffite, au 5 rue du Champ, où demeuraient ses parents.
Lors de la mobilisation de 1939, il fut affecté spécial (23 décembre) comme serrurier aux établissements Martin et Cie, 9 rue Champion à Maisons-Laffite.
Le même registre indique qu’il résidait à Lieury (Calvados ; auj. fusionné dans la commune de L’Oudon), au château de Robillard, le 12 juillet 1920. Le 14 août 1922, il était au Mesnil-le-Roi.
Âgé de 53 ans en juin 1944, Paul Frache était domicilié au hameau de La Folie (probablement celui d’Any-Martin-Rieux, Aisne) quand il fut abattu à la Cense de Lemé par les Allemands, comme Michel Palfroy. Il semblerait qu’ils le furent en représailles d’actions menées par la Résistance locale. On ne sait pas encore si Paul Frache était résistant.
Le 25 novembre 1944, une enquête pour crime de guerre fut confiée à la 21e brigade mobile de police judiciaire de Saint-Quentin (Aisne), pour éclairer les circonstances de la mort de Paul Frache et Michel Palfroy, ainsi que celle de Rosine Schawal, veuve Tourneux. Il apparaît que « Un jeune homme apprenant que des soldats allemands occupent une ferme de Lemé tente de les tuer à coups de mitraillette. Il est abattu ainsi que deux personnes de la maison voisine ». Le jeune homme est très probablement Michel Palfroy.
Son nom ne figure pas sur le monument aux morts de Lemé.
Sources

SOURCES. Arch. dép. Aisne, dossier 15205/4018 : crimes de guerre commis dans le département de l’Aisne, 1944-1949. Arch. dép. des Yvelines : état civil de Saint-Germain-en-Laye (2 MI EC 295) ; registre matricule (bureau de Versailles, 1911). — Site Internet. Généalogie Aisne.

Frédéric Stévenot

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