BELLONTE Joseph, Alexandre
Né le 8 juillet 1903 à Saint-Nectaire (Puy-de-Dôme), exécuté sommairement le 13 juillet 1944 à Orcines (Puy-de-Dôme) ; chef cantonnier ; résistant des Mouvements unis de la Résistance (MUR) et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Il fut incorporé au 121e régiment d’infanterie le 16 novembre 1923 et démobilisé le 28 avril 1925. Il se retira à Saint-Nectaire (Puy-de-Dôme) où il eut un emploi de chef cantonnier aux Ponts et Chaussées du Puy-de-Dôme. En tant que père de trois enfants, il fut affecté le 10 octobre 1938 à la classe de mobilisation 1917 en vertu de l’article 58 de la loi du 31 mars 1928. Il était sans affectation le 1er janvier 1939. Il fut rappelé à l’activité le 27 février 1940 et affecté au dépôt d’infanterie n° 132 puis au dépôt d’infanterie n° 204 le 29 mars 1940. Il fut fait prisonnier le 21 juin 1940 à Ribiet et interné au stalag XVIII A avec le matricule 86900. Malade, puis rapatrié le 22 novembre 1942. Avec le pseudonyme de "Durand", il entra à leur création en janvier 1943 dans les Mouvements unis de la Résistance (MUR). Le 10 mai 1944, il devint adjudant à la 22e compagnie du 1er bataillon mobile de Chaude-Aigues, commandée par le lieutenant Gabriel Decouze "Courtois" et participa aux combats de Clavières ainsi que du réduit de La Truyère (Cantal).
Joseph Bellonte fut fait prisonnier le 24 juin 1944 à Chaudes-Aigues (Cantal) et interné à la prison militaire allemande du 92, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme). Il fut extrait de sa cellule le 13 juillet sur l’initiative du milicien Jean-Paul Filliol et conduit avec 23 autres prisonniers à la carrière abandonnée de Triouleyre, près du hameau de La Baraque, à Orcines où ils furent exécutés à la mitraillette aux environs de 12h00. Déclaré inconnu, il fut inhumé au cimetière d’Orcines et identifié par jugement du tribunal civil de première instance de Clermont-Ferrand le 14 septembre 1944.
Il fut homologué "déporté et interné résistant" (DIR)
Joseph Bellonte obtint la mention "Mort pour la France" le 4 septembre 1945 à titre civil et le 6 décembre 1945 à titre militaire, les deux étant fusionnées.
Dans un document dressant la liste des victimes de la répression dans le Puy-de-Dôme, en mars 1945, il est signalé comme étant de Saint-Floret.
Son nom figure sur le Monument commémoratif aux résistants à Orcines et sur le monument commémoratif 1939-1945, à Saint-Floret (Puy-de-Dôme).
Saint-Floret : 30 juin 1944
SOURCES : Dossier DAVCC Caen AC 21 P 246079.— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945 .— Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 1 Orcines, 1944,13 juillet : exécution de 24 patriotes : Beaune Rémy ; Bellonte Joseph ; Bordel Pierre ; Cardoso Manuel ; Chanut Adolphe ; Daberc Louis ; Dinand Roger ; Dupont Gaston ; Fosse Jacques ; Foury Pierre ; Helfond Jacques ; Helfond Simon ; Lewkowiez Alfred ; Mandonnet François ; Martin Henri ; Materon Désiré ; Pic Lucien ; Soulier René. — Marcel Costes "Orcines et la guerre 1939 - 1945", éditions du Foyer Rural d’Orcines 2016.— Mémorial Genweb.— État civil.
Jean-Louis Ponnavoy