Né le 14 décembre 1923 à Laveissière (Cantal), exécuté sommairement le 13 juillet 1944 à Orcines (Puy-de-Dôme) ; membre des chantiers de jeunesse à Tulle ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).

Raymond Porte était le fils de Jean Marie Porte, cultivateur à Chambeuil, commune de Laveissière où il est né en 1896, et de Marguerite Justine Léonore Doly, née à La Bourgeade de Laveissière en 1902. Ils s’étaient mariés à Murat (Cantal) le 24 janvier 1920 et ont eu trois enfants. Raymond Porte avait deux sœurs nées en 1920 et 1921. Il était célibataire, était ouvrier et habitait Murat (Cantal).

Il fit partie des Chantiers de la Jeunesse à Tulle (Corrèze) et entra dans la Résistance le 22 décembre 1943 avec le pseudonyme de René Plancher. Il rejoignit le Corps franc de Murat (Cantal) devenu compagnie Michel et participa aux combats du Mont Mouchet les 10 et 11 juin 1944. Il effectua plusieurs missions dangereuses ainsi que des parachutages et fut arrêté lors d’une mission spéciale à Chambreuil, commune de Laveissière (Cantal), le 19 juin. « Par sa situation sur la route nationale, Laveissière connut de nombreux passages de troupes et eut chaque fois à en souffrir. Le 26 juillet, une colonne allemande passant sur la route, tire dans la direction de Chambeuil" relate Jules Frédéric de Laveissière de Lavergne, directeur de "La Semaine Catholique de Saint-Flour" de 1942 à 1950. Un jeune vacher, Jean Vincent, occupé à traire, est blessé mortellement et est décédé le 31 juillet à l’hôpital d’Aurillac (Cantal) ; la rafale atteint aussi deux jeunes qui fuyaient : ils sont faits prisonniers et emmenés à Aurillac ; une maison du village est incendiée.
Raymond Porte est l’un de ces deux jeunes. Il fut incarcéré à la prison de Saint-Flour puis à la prison militaire du 92, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme).

Il fut extrait de sa cellule le 13 juillet sur l’initiative du milicien et ancien tueur de la Cagoule, Jean Filliol, et conduit avec 23 autres prisonniers à la carrière abandonnée de Triouleyre, près du hameau de La Baraque, à Orcines où ils furent exécutés à la mitraillette aux environs de 12h00. Déclaré inconnu il fut inhumé au cimetière d’Orcines et identifié par jugement du tribunal civil de première instance de Clermont-Ferrand le 17 septembre 1946. La transcription de son acte de décès fut effectuée le 11 janvier 1947.

Il obtint la mention "Mort pour la France" le 10 septembre 1947.

Son nom figure sur le monument aux morts, à Laveissière, sur le monument commémoratif départemental et sur la plaque commémorative 1939-1945 dans l’église Notre Dame de Haute-Auvergne, à Murat, sur le monument de la Résistance, à Saint-Flour (Cantal) et sur le monument commémoratif aux résistants, à Orcines (Puy-de-Dôme).
Sources

SOURCES : Marcel Coste, Orcines et la guerre 1939 - 1945, éditions du Foyer Rural d’Orcines 2016.— Mémorial Genweb.— Mgr de La Vaissière, Les journées tragiques dans le diocèse de Saint-Flour, Imprimerie Clavel, Saint-Flour 1944 .— Eugène Martres, Le Cantal de 1939 à 1945 - Les troupes allemandes à travers le Massif Central, Cournon, De Borée 1993 .— Favier, Lieux de mémoire et monuments du souvenir, Albédia, Aurillac 2007 .— Henri Joannon, Remenber ! (Souviens toi), Aurillac, Imprimeries Modernes, 1947. — État civil (AD 15)

Jean-Louis Ponnavoy

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