Né le 1er mars 1921 à Bujaleuf (Haute-Vienne), exécuté sommairement le 24 juillet 1944 à Domps (Haute-Vienne) ; cultivateur ; résistant FTPF.

Fils d’André et d’Albertine Jeandaud, célibataire, il était en 1944 domicilié à La Brousse sur la commune de Bujaleuf.
Au 6 juin 1944, Georges Guingouin commandait dans le secteur du Mont Gargan à la limite de la Haute-Vienne et de la Corrèze un ensemble d’unités FTPF qui virent après le débarquement affluer les volontaires, et parmi eux Raymond Labetoulle, âgé de 23 ans, qui rejoignit le 14 juin 1944 les FTP du sous-secteur A dans le maquis de Sussac. Il était chauffeur dans la compagnie Baptiste.
La menace ainsi créée en particulier sur les axes de communication, amena l’État-major allemand avec le soutien des autorités de Vichy à organiser une opération de répression des maquis FTPF de la région. A partir des 9 et 10 juillet, arrivèrent en Limousin (Corrèze et Creuse) des unités de la brigade Jesser qui venaient de mener des opérations identiques dans le Puy-de-Dôme et le Cantal. Elles furent appuyées à l’ouest, en Haute-Vienne, par des unités allemandes et miliciennes du groupement Ottenbacher venues de Limoges, dans le but d’encercler le secteur du Mont Gargan. Georges Guingouin, bien que prévenu, ne put selon sa stratégie ordinaire de guerilla, éviter le combat et disperser ses forces. En effet, un parachutage massif d’armes devait avoir lieu en plein jour le 14 juillet sur la commune de Sussac (Haute-Vienne), et il fallait ensuite pouvoir évacuer et distribuer les armes et munitions attendues par les différents groupes de combat. Georges Guingouin dut donc accepter les combats pour retarder, sinon arrêter, les unités allemandes. A partir du 17 juillet de violents combats se déroulèrent dans le secteur du Mont Gargan qui entraînèrent de nombreuses pertes de part et d’autre. Son détachement fut attaqué le 24 juillet 1944 par une colonne allemande. Capturé au moulin des Buges, il fut exécuté le jour même à 13h à La Borderie de Domps (« dans le pré de Monsieur Juille") avec 5 autres maquisards.
Il obtint la mention « Mort pour la France ». Son nom est inscrit sur la stèle érigée sur le lieu de l’exécution ainsi que sur le monument commémoratif à la résistance du jardin d’Orsay à Limoges.
Voir : Domps, La Borderie (24 juillet 1944)
Sources

SOURCES : IR 1208 15781 — SHD GR 16 P 325340. — SHD-AVCC Caen AC 21P 61204IR 1208 15781. — ADHV 986 W 544 ; 4 7J 9. — ADIRP 87. — Dossier CVR (CVR 9058). — ODAC 87. — Mémoire des hommes. — Mémorial GenWeb.

Dominique Tantin, Bernard Pommaret, Michel Thébault

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