MICKO [écrit parfois aussi : MISKO]
Âgé de vingt-trois ans en 1944 ; mort fusillé sommaire le 29 mai 1944 à Badaroux (Lozère) ; résistant yougoslave dans le Gard et la Lozère (Brigade Montaigne, AS ; maquis Bir Hakeim, AS)
Micko, quitta la Fare avec la brigade Montaigne qui installa son nouveau cantonnement àau Galabertès (commune de Saint-Germain-de-Calberte, Lozère) à proximité de la Picharlarié (commune de Moissac-Vallée-Française ou était implanté un maquis-école de l’AS (Voir Sauvebois Aimé qui fut rejoint par le maquis Bir Hakeim, lui aussi de l’AS (Voir Capel Jean). Les trois maquis finirent par fusionner sous la houlette du plus puissant, Bir Hakeim. Micko participa ensuite aux combats de la Vallée Française contre les troupes d’occupation entre le 7 et le 12 avril 1944. Après la dispersion des maquisards à la suite de cet affrontement, il se retrouva au Plan de Fontmort avec le groupe du communiste allemand Otto Kühne. Il fit partie de la vingtaine de maquisards que Kühne céda à Capel, le chef de Bir Hakeim. Il participa ensuite, avec Bir Hakeim à l’expédition dans l’Hérault, à Rabieux et à Caux, afin de récupérer des armes parachutées (8-12 mai 1944). Ils suivit ensuite le parcours du groupe principal de Bir Hakeim, d’abord au grand Hôtel du Fangas (Gard), au mont Aigoual, point culminant des Cévennes, puis à La Parade (Lozère) sur le causse Méjean.
Le 28 mai, alors que, la veille, Bir Hakeim venait à peine de s’installer à La Parade, les forces d’occupation attaquèrent le maquis, encerclant le village de la Parade et le hameau de la Borie bâti à proximité. Micko participa, pendant la plus grande partie de la journée, à la défense de la Borie, avec en son centre, une grande ferme, le « château » Lapeyre où était installé l’état-major du maquis. À court de munitions, il fit partie du groupe qui se rendit avec la promesse d’avoir la vie sauve, en étant traités comme des prisonniers de guerre. Embarqués dans des camions ils furent amenés à Mende et remis à la Sipo-SD qui les torturèrent durement à son siège mendois, les caves de la maison Lyonnet. Le lendemain, le 29 mai 1944, ils furent amenés au ravin de la Tourette à Badaroux (Lozère). Ils furent fusillés sommairement. Son identité ne put être complètement établie. On savait qu’il était un « Yougoslave », sans plus de précision ( Serbe ? , Croate ?) et qu’il avait vingt-trois ans.
Son nom fut inscrit sur le monument sur le monument érigé à Mourèze (Hérault) en l’honneur des membres du maquis Bir Hakeim morts au combat ou fusillés. Il figure également sur la monument érigé à La Parade (commune de Hures-la Parade, Lozère) pour commémorer les morts du combat de La Parade et les prisonniers exécutés sommairement à Badaroux. Il reçut la mention "Mort pour la France".
Voir : Badaroux, Ravin de la Tourette ( 29 mai 1944 )
SOURCES : Éveline & Yvan Brès, Un maquis d’antifascistes allemands en France (1942-1944, Montpellier, les Presses du Languedoc/Max Chaleil éditeur, 1987, 348 p. [pp. 130, 205, 217, 252]. — René Maruéjol, Aimé Vielzeuf, Le maquis « Bir Hakeim », 2e édition, Genève, Éditions de Crémille, 1972, 251 p. [en particulier, p. 10]. — Association pour des études sur la Résistance intérieure (AERI), Association départementale des Anciens de la Résistance de Lozère, ANACR Lozère, La Résistance en Lozère, CDROM accompagné d’un livret, 27 p., Paris, 2006. — Site MemorialGenWeb, consulté le 1er août 2017.
André Balent