Né le 17 octobre 1925 à Paris (XVIIe arr.), exécuté sommairement le 18 juillet 1944 à Bieuzy-les-Eaux (Morbihan) ; FFI.

Robert Rouillé
Robert Rouillé
SOURCE : Exposition Rimaison 2017
Sur le monument de Rimaison
Sur le monument de Rimaison
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Fils d’Alexis Rouillé et de Louise Simon, Robert Rouillé, mécanicien domicilié à Plémet (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor), s’engagea dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI) au sein du groupe Bleiz-Mor du maquis de La Douve à Saint-Gilles-de-Mené (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor).
Il fut arrêté le 29 juin 1944 avec ses camarades Émile Le Berre et Maurice Penhard à Bréhan (Morbihan) à bord d’une voiture réquisitionnée par le maquis. Fait prisonnier, il fut incarcéré avec eux à l’école primaire supérieure de jeunes filles de Pontivy (Morbihan), où sévissaient les agents du Sicherheitsdienst (SD), le service de sûreté de la SS, et les agents français de la Front Aufklärung Truppe (FAT).
Le 18 juillet 1944, ils firent partie des quatorze détenus extraits des geôles de Pontivy, emmenés en camion jusqu’au lieu-dit Rimaison en Bieuzy-les-Eaux, où ils furent exécutés un à un :
- quatre jeunes FFI des Côtes-du-Nord (Côtes–d’Armor), Émile Le Berre, François Le Pavec, Maurice Penhard et Robert Rouillé ;
- cinq parachutistes SAS, Alain Calloc’h de Kerillis, André Cauvin, Louis Claustre, Jean Fleuriot et Jean Pessis ;
- trois résistants, Robert Jourdren, Pierre Mourisset, Claude Sendral ;
- et deux corps qui n’ont pu être identifiés et qui pourraient être ceux de René Halimbourg et d’Édouard Paysant.

Les corps qui n’avaient pas été enterrés ne furent découverts que le 28 juillet 1944, entassés les uns sur les autres. Leur identification fut longue et difficile. Celui de Robert Rouillé (acte de décès n° 22, corps n°6) a été reconnu par son père le 17 juillet 1945. Il fut inhumé le lendemain dans le cimetière communal de Plémet où une plaque commémorative sur la tombe familiale honore sa mémoire et celle de son frère Raymond, mort pour la France le 5 août 1944 à Loudéac (Côtes-du-Nord, Côtes-d’Armor).

Robert Rouillé a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

À Bieuzy-les-Eaux, le nom de Robert Rouillé est inscrit et sur le monument commémoratif de Rimaison.
Dans les Côtes-d’Armor, il figure sur le monument aux morts de Plémet.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 145 580. — SHD, Vincennes, RG 16 P 522792. — Arch. munic. Bieuzy-les-Eaux, dossier communiqué par Léon Quilleré, maire de Bieuzy-les-Eaux et exposition " Rimaison " Bieuzy-les-Eaux 18 juillet 1944 - 15 juillet 2017 (photo), réalisée par Yves Jouan. — " Ami entends-tu... " Journal de la Résistance bretonne, ANACR-56, n° 72, 2e semestre 1989. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978.— Kristian Hamon, Le Bezen Perrot : 1944, des nationalistes bretons sous l’uniforme allemand, Yoran Embanner, 2005 et Agents du Reich en Bretagne, Morlaix, Skol Vreizh, 2011. – René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944. Gourin-Le Faouët-Guéméné et Morbihan-Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse-Bretagne-Quéven-Morbihan, 2013. — " Bieuzy-les-Eaux : crimes de guerre du 18 juillet 1944 ", dossier mis en ligne le 30 septembre 2016 sur le Blog de Kristian Hamon. — Mémorial GenWeb. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. État-civil, Bieuzy-les-Eaux (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Version imprimable