Né le 4 mai 1909 à Saint-Victurnien (Haute-Vienne), exécuté sommairement le 27 juin 1944 à Saint-Victurnien (Haute-Vienne) ; plombier électricien ; résistant Libération Sud

Il était le fils de Lucien Louis Chaput, négociant en vins, âgé de 41 ans à sa naissance et de Madeleine Jeantaud sans profession âgée de 27 ans, tous deux domiciliés à La Malaise, commune de Saint-Victurnien. Il se maria le 12 octobre 1936 à Veyrac (Haute-Vienne) avec Marie Raby ; ils eurent deux enfants. Domicilié en 1944 à Saint-Victurnien, il y exerçait la profession de plombier électricien. Il s’engagea dans la Résistance au sein de Libération-Sud en février 1943.
Le 27 juin 1944, François Chaput fut exécuté sommairement dans le cimetière de Saint-Victurnien par des miliciens qui, ayant investi le village dès le matin, avaient établi des barrages à toutes les entrées du village. Après la Libération, fin octobre, début novembre1944, la brigade régionale de la Police Judiciaire de Limoges fut chargée d’une enquête sur les évènements de Saint Victurnien et plus particulièrement sur les circonstances de la mort de Marcel Laroche (archives MRL op. cit). Le rapport d’enquête établi le 6 novembre 1944 précise en même temps les circonstances de l’arrestation et du décès de François Chaput : « Alors qu’il revenait du ravitaillement d’un village voisin, M. Marcel Laroche fut interpellé, en face du cimetière de Saint-Victurnien, par cinq hommes armés dont trois masqués parlaient patois. Les deux hommes non masqués l’accompagnèrent chez lui, lui firent déposer ses paquets et… lui firent reprendre la route du cimetière, où ils devaient, disaient-ils retrouver leur voiture. Au cours du trajet, ils rencontrèrent un nommé Chaput qui intrigué par le va-et-vient d’hommes armés qui se trouvaient alors sur la route, était sorti de chez lui. Ils l’appréhendèrent également et le conduisirent avec Marcel Laroche devant le cimetière. A ce moment arriva une voiture de FFI qui fut attaquée par ces individus… Les prisonniers amenés dans le cimetière furent fusillés immédiatement et MM. Chaput et Laroche subirent le même sort ». Les miliciens ayant auparavant donné l’ordre aux habitants de rester chez eux, volets clos, on peut émettre l’hypothèse que la présence de François Chaput dans la rue l’ait fait suspecter de lien avec la Résistance à moins qu’il n’ait été lui aussi victime d’une dénonciation.
Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Victurnien. Une plaque commémorative avec son nom et celui des dix autres victimes est apposée sur le mur du cimetière de Saint-Victurnien.
Sources

SOURCES : Archives conservées au centre de documentation du Musée de la Résistance de Limoges(MRL) — ADIRP 87.— SHD GR 16 P 120143. — SHD-AVCC Caen AC 21 P 42067. — IR 1208 05055. — Dossier CVR 87 (CVR 9027). — ODAC 87. — ADHV 47J3 ; 11J3. — Mémorial genweb — État civil.

Bernard Pommaret, Dominique Tantin, Michel Thébault

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