Né le 20 mars 1924 à Vermand (Aisne), exécuté sommairement le 17 août 1944 à Dijon (Côte-d’Or) ; mécanicien ; résistant FTPF puis des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) au maquis Morane.

Louis Gérard était le fils de Eugène, mécanicien garagiste et de Marie Eugénie Belli. Il était célibataire et exerçait la profession de mécanicien. Il était domicilié à Verrey-sous-Salmaise (Côte-d’Or)

En février 1944, Raymond Weïté, alias Jean Morane constitua à Bligny-le-Sec (Côte-d’Or), accompagné de son frère et de trois autres rescapés des précédents coups de filets, un maquis des francs-tireurs et partisans français (F.T.P.F) portant son pseudo, "Morane". Peu à peu le groupe vit ses effectifs augmenter et après l’annonce du débarquement les opérations de sabotages et récupération de matériel parachuté s’accentuèrent. Louis Gérard intégra le maquis vers cette époque.

Le maquis reçut de l’état-major FFI, l’ordre de faire sauter le pont métallique SNCF de Turcey (Côte-d’Or) le 16 août 1944. Treize hommes dont Louis Gérard furent chargés de l’opération. Vers 18h00, ils furent surpris en plein travail par un convoi de 200 soldats allemands qui ouvrirent le feu. Les maquisards répliquèrent mais un FM s’étant enrayé, ils tentèrent de se replier dans le bois qui était à proximité. Quatre d’entre eux furent tués pendant la retraite et deux autres blessés. Louis Gérard et un autre camarade, Pierre Néant restés en arrière afin de protéger la retraite furent capturés.
On ne sait rien du destin de Pierre Néant dont aucune trace n’a pu être retrouvée, peut-être déporté et mort dans un camp. Louis Gérard a été fusillé par la Gestapo le 17 août 1944 à 5h00, route de Langres (RN 74), au lieu-dit « Rendez-vous des Chasseurs », au nord de Dijon, en compagnie de Jean Buret, Maurice Pellequer, Jean Lochegnies et Maurice Pillot.
Il fut inhumé au cimetière de Verrey-sous-Salmaise (Côte-d’Or) et son nom figure sur le monument aux morts.
« Fusillé par les allemands », il fut reconnu « Mort pour la France » (AC 21 P 192425) à titre militaire (FFI), et fut homologué comme sous-lieutenant des Forces françaises de l’intérieur et DIR le 6 mai 1955 (GR 16 P 251986).

Une stèle au groupe Morane, érigée en 1986, rappelle le combat de Turcey, ainsi que des plaques à Verrey-sous-Salmaise et Villotte-Saint-Seine (Côte-d’Or).
Le nom de Louis Auguste Gérard figure sur la stèle commémorative érigée à l’emplacement de l’ancien Rendez-vous des Chasseurs, route de Langres, à Dijon.
Sources

SOURCES : SHD, dossiers adm. des résistants. — Gilles Hennequin, Résistance en Côte-d’Or, tome III, p.163, Dijon, 1993 et tome IV, Dijon, 1997.— Divers articles commémoratifs du journal Le Bien Public. — Sites Internet : Mémoire des hommes ; Mémorial GenWeb. — État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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