Né le 21 septembre 1903 à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), tué au combat le 20 juin 1944 à Pradels, commune d’Anterrieux (Cantal) ; électricien chez Michelin ; délégué d’atelier de la Confédération générale du Travail (CGT) ; résistant au sein du Mouvement Franc-Tireur.

Fils d’Antoine Boissy, cultivateur habitant Montferrand et Marie Bony, Joseph Boissy épousa Julienne Brun le 27 avril 1929. Ils eurent 6 enfants. Il était électricien chez Michelin et habitait 11 rue du Devoir au cœur de la cité Michelin de la Plaine.
Il était membre du syndicat CGT des produits chimiques de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), élu délégué de l’atelier GH. Il a refusé de répondre au questionnaire Union départementale CGT en décembre 1939 demandant aux délégués CGT Michelin de dénoncer le pacte germano-soviétique et déclarant ne jamais avoir été membre du PCF.
Il rejoignit la Résistance au sein du Mouvement Franc-Tireur le 15 janvier 1943, avec comme nom de guerre Dédé. Il fut nommé chef de sizaine par le responsable, Magnol, alias Lorette mais aussi Maurice Jouanneau, alias capitaine Yves Gaston, jusqu’au départ au maquis du Cantal le 26 mai 1944. Il participa à plusieurs actions contre la Milice et la Gestapo, au transport d’armes et à l’équipement des sizaines de choc. Il participa au parachutage d’Entraigues en mars 1943. Il rejoignit le maquis le 15 ou plus vraisemblablement le 26 mai 1944.
Lors de l’appel au Mont-Mouchet, il fut affecté à la 7è compagnie, 2éme bataillon, sous les ordres du capitaine Paul Coupat, alias Paul et du responsable civil de la compagnie, Magnol.
Il a participé aux combats du Mont-Mouchet des 2, 10 et 11 juin 1944 puis à la bataille du réduit de la Truyère, à Anterrieux, le 20 juin, sous les ordres du colonel Garcie et du colonel Gaspard, et avec le grade de soldat de 2éme classe. Il fut tué au combat à Pradels, commune d’Anterrieux (Cantal) le 20 juin 1944, dans le cadre des combats du réduit de la Truyère.
Il fut déclaré "Mort pour la France", homologué FFI. Il a reçu à titre posthume en 1954 le titre de Combattant Volontaire de la Résistance (CVR). Il fut nommé à titre posthume à l’ordre de la Division par le Colonel Garcie.
Son nom figure sur le monument de la Résistance à Anterrieux, sur le monument aux Morts 1939-1945 rue Diderot à Clermont-Ferrand, et au siège de la fédération nationale des produits chimiques à Montreuil (Seine-Saint-Denis).
Sources

SOURCES : AVCC AC 21 P 25775, dossier Joseph Boissyt (nc). — SHD Vincennes, GR 16 P 68449, dossier de résistant de Joseph Boissy (nc). — Arch. dép. du Puy-de-Dôme, 908 W 496 : liste des fusillés, des massacrés dans la région du Puy-de-Dôme, 1er mars 1945. — Arch. dép. du Puy-de-Dôme ; dossier de demande de la Carte de Combattant Volontaire de la Résistance pour Joseph Boissy : 2586 W 3834. — Arch. FNIC-CGT. — La 7ème Compagnie : du Mont-Mouchet... à la Truyère, Musée de la Résistance d’Anterrieux, 3éme édition modifiée, 2004. — Archives privées Henri Verde, Clermont-Ferrand. "Délégués n’ayant pas répondu au questionnaire" .— (Liste des camarades fusillés déportés ou sans nouvelles du syndicat des produits chimiques (Archives Henri Verde, UD CGT 63). — Fiche biographique de Boissy rédigée par Michel Bertrand (Clermont-Ferrand) .— MémorialGenweb. — État-civil Clermont-Ferrand.

Émeric Tellier, Eric Panthou

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