Né le 13 octobre 1924 à Paris, VIe arr. (Seine), fusillé après condamnation à mort le 23 juin 1944 à Limoges (Haute-Vienne) ; mécanicien ; résistant, maquisard FFI.

Marcel Despoix était le fils de Victor Despoix et de son épouse Christine Burgioti. Au début des années 40, Marcel Despoix, célibataire, était domicilié à Paris, 113 avenue de la République où il exerçait la profession de mécanicien.
Peut-être pour échapper au STO, il se réfugia en Limousin et s’engagea dans la Résistance. Ayant pris le maquis dans le secteur de Sauviat-sur-Vige (Haute-Vienne) – Saint-Martin-Sainte-Catherine (Creuse), il fut arrêté le 5 mai 1944 à l’occasion d’une opération de répression de maquis, menée par les GMR (Groupes Mobiles de Réserve, unités paramilitaires créées par le gouvernement de Vichy) et les services de police judiciaire de Limoges dans deux fermes situées sur le territoire de ces deux communes, à Cloveix pour Sauviat et Le Barrat pour Saint-Martin, à la limite des deux départements. Quatre maquisards furent arrêtés dont Marcel Despoix et Louis Eliot. Au cours de l’engagement un maquisard Lucien Eliot, dit Frérot, frère jumeau de Louis Eliot fut tué.
Il fut incarcéré à la maison d’arrêt de Limoges. Il fut présenté le 23 juin 1944 devant une "cour martiale" créée sous l’autorité du gouvernement de Vichy, et condamné à mort par des juges français dont les noms resteront inconnus. Il fut exécuté aussitôt à 18 heures 32, en même temps que Louis Eliot, Victor Renaud, Roger Gerbaud et André Béguin, à la maison d’arrêt de Limoges, 17, place du Champ de Foire, par des Français, miliciens ou GMR.
D’abord inhumée dans une fosse commune au cimetière de Louyat à Limoges, conformément aux ordres du gouvernement de Vichy, sa dépouille fut transférée le 11 mai 1949 au cimetière de Montrouge (Seine, Hauts-de-Seine) où elle fut inhumée dans le carré des corps restituée (place 36-3-12).
Il obtint la mention Mort pour la France et son nom est inscrit à Arcueil sur le monument aux « 560 enfants d’Arcueil-Cachan morts ou disparus pour la France. »
On relève une erreur sur sa fiche sur le site Mémoire des Hommes : il n’a pas été fusillé par les Allemands mais par des Français, miliciens ou GMR.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Haute-Vienne 989 W 378-384 ; 11 J 3 — Arch. Municipales Limoges 4 H 142 — SHD Vincennes GR 16 P 180382 et SHD Caen AC 21 P 633996
— Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — Registre des décès 1944, ville de Limoges.

Bernard Pommaret, Dominique Tantin, Michel Thébault

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