Né le 14 février 1906 à Tarbes (Hautes-Pyrénées), mort en action le 3 août 1944 à Saint-Sylvestre (Haute-Vienne) ; cheminot électricien ; résistant dans les Basses-Pyrénées (Pyrénées-Atlantiques) puis en Haute-Vienne, Libération-Sud, MUR-AS, maquisard, résistant des Forces françaises combattantes (FFC) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).

René Olivier était le fils de Baptiste Paul, cheminot employé à la Compagnie du Midi, alors âgé de 28 ans, et de son épouse Marie Jeanne née Claverie, femme de chambre, âgée de 19 ans. Le 11 janvier 1929, à Soumoulou (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), il épousa Louise Marie Maximilienne Escoula. Il était père d’un enfant. Domicilié à Bizanos près de Pau (Basses-Pyrénées, Pyrénées-Atlantiques), René Olivier entra à la Compagnie de chemin de fer du Midi le 9 mars 1929 comme aide-surveillant au service électrique en gare de Pau (Basses-Pyrénées).
Adhérent du Parti socialiste SFIO, il fut candidat dans le canton de Nay-est aux élections en 1934 pour le conseil général (83 voix) et en 1937 pour le conseil d’arrondissement. En 1935, il fut candidat aux élections municipales de Pau sur une liste socialiste homogène. Avec 1 307 voix, il obtint 20 % des suffrages exprimés.
Syndicaliste, il fut membre du bureau de l’union locale CGT de Pau en 1934 puis secrétaire général jusqu’en 1937. Comme militant responsable et conseiller prud’homme, il déploya une grande activité pendant le Front populaire, surtout dans la région de Nay où il apporta son concours aux ouvriers du textile.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, René Olivier entra en résistance dès 1940. Il fut l’un des créateurs du mouvement Libération-Sud dans les Basses-Pyrénées, sous le nom de commandant Denay. Très surveillé, il passa dans la clandestinité en mars 1943.
Il rejoignit Limoges (Haute-Vienne) sur ordre le 30 mai 1943 et devint chef régional adjoint du Mouvement de Libération Nationale (MLN) avec les pseudonymes "Auricourt" et "Denay" ; après l’arrestation d’André Fourcade, il en devint le chef régional. En juin 1944, il contribua à la formation du maquis de l’Armée secrète (AS) de Grandmont (commune de Saint-Sylvestre, dans les Monts d’Ambazac) dont il prit le commandement (Il sera homologué commandant de la RIF).
Des éléments de la colonne Ottenbacher tentèrent de détruire ce maquis. Au cours des combats du 3 août 1944, cinq maquisards trouvèrent la mort dont René Olivier.
Il obtint la mention « Mort pour la France » apposée sur son acte de décès et le titre de "Déporté et interné résistant" (DIR) et fut homologué au grade de commandant des Forces françaises combattantes (FFC) et des Forces françaises de l’intérieur (FFI).
Son nom est inscrit sur le monument aux morts, à Bizanos et sur la plaque commémorative de la SNCF en gare, à Pau (Pyrénées-Atlantiques), sur le monument commémoratif élevé carrefour de Fanay sur la commune de Saint-Sylvestre et sur le monument commémoratif 1939-1945 du Jardin d’Orsay à Limoges (Haute-Vienne). Son corps fut transféré au cimetière Saint-Jean à Tarbes (Hautes-Pyrénées).
Une rue honore sa mémoire à Pau (Pyrénées Atlantiques) ainsi qu’une autre rue à Bizanos (près de Pau) où il habitait 23 rue de la Marne.


Voir Saint-Sylvestre (3 août 1944).
Sources

SOURCES : SHD GR 16 P 450082. — SHD-PAVCC Caen AC 21 P 124984. — AM 4H142. — MémorialGenWeb et Mémoire des Hommes. — Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, notice sans auteur, Perrin/SNCF, Paris, 2017, pp. 1573-1574. — Le Travail, passim. — Note de sa famille. — Notes de Jean-Louis Ponnavoy, Jean-Claude Paul-Dejean et Louis Botella.

Bernard Pommaret, Dominique Tantin, Jean-Louis Ponnavoy

Version imprimable