Né le 22 février 1888 à Limours (Seine-et-Oise, aujourd’hui Essonne), massacré le 10 juin 1944 à Saint-Denis-des Murs (Haute-Vienne) ; chef de station SNCF ; victime civile.

Il était le fils de Jean Baptiste Landon, âgé de 41 ans à sa naissance, chef de gare à Limours (Seine-et-Oise) et de Marie Augustine Chouzy âgée de 37 ans. Il se maria le 28 août 1912 à Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) avec Eugénie Rose Rithoret. Ils eurent une fille. En 1944 Maurice Landon était chef de station SNCF à la gare de Saint-Denis-des-Murs à quelques kilomètres au sud-est de Saint-Léonard-de-Noblat.
Après le débarquement du 6 juin 1944, la division SS Das Reich, reçut l’ordre de remonter vers le nord et au passage de réprimer les insurrections de la Résistance limousine. Le 8 juin 1944, dans la journée, le 3ème bataillon du régiment Der Führer se dirigea vers Saint Léonard de Noblat (Haute-Vienne), où il parvint le 8 au soir, pour le lendemain poursuivre sa route vers Guéret libérée par la Résistance, afin de boucler la ville par le sud. Le 9 juin au matin, le bataillon reprit sa progression vers Guéret où il parvint en fin d’après-midi, après avoir perpétré un massacre au lieu-dit Combeauvert (commune de Janaillat, Creuse). La plus grande partie du bataillon SS, commandé par le SS-Sturmbannführer Helmut Kämpfe, revint le soir même par le même itinéraire, rappelée par le général de la division, Lammerding, pour se préparer au départ vers la Normandie. Vers 20 heures le commandant Kämpfe, parti seul en voiture à l’avant de son bataillon, fut fait prisonnier quelques kilomètres avant Saint-Léonard-de-Noblat dans une embuscade tendue par les résistants de Haute-Vienne (AS et FTP). L’arrivée des troupes allemandes un peu plus tard déclencha aussitôt des fouilles et perquisitions dans tout le secteur. Les 10 et 11 juin, le général Lammerding envoya toutes les troupes disponibles ratisser le secteur de Saint-Léonard-de-Noblat pour tenter de retrouver le colonel Kämpfe. Le 10 juin 1944 vers 13 heures, une des unités de la division Das Reich se présenta au lieu-dit Le Pont-du-Rateau, le quartier de la gare de Saint-Denis-des-Murs, menaçant la population et tirant dans plusieurs directions. Maurice Landon qui regagnait son lieu de travail et se dirigeait vers la gare fut abattu sommairement près de la maison Bachellerie à Pont-du Rateau. À Masléon, la commune voisine, les Allemands firent huit prisonniers dont six moururent en déportation.
Son nom figure sur le monument aux morts de Saint-Denis-les-Murs et une plaque à sa mémoire fut apposée par la SNCF sur l’ancienne gare de Saint-Denis-des-Murs.
Voir aussi MALAGUISE Pierre
Sources

SOURCES : ADIRP 87. — SHD GR 16 P 335533 — Mémorial genweb — État civil.

Bernard Pommaret, Dominique Tantin, Michel Thébault

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