Né le 27 août 1922 à Paris 13ème arr. (Seine), exécuté sommairement le 19 juillet 1944 à Excidioux, commune de Saint-Gilles-les-Forêts (Haute-Vienne) ; résistant FTPF.

Louis Bellarbre était le fils de Pierre Bellarbre (né le 27 septembre 1888 à Meuzac, Haute-Vienne), employé des chemins de fer et de Marguerite Thomas, couturière. Son père cultivateur lors de la conscription en 1908, quitta la Haute-Vienne pour Paris où il fut à partir de 1913 employé à la Compagnie des Chemins de fer Paris - Orléans comme manœuvre entretien. D’abord affecté spécial aux chemins de fer de campagne en 1914, il fut envoyé aux Armées en octobre 1914. Blessé à Verdun au Fort de Vaux le 7 juin 1916, il fut en octobre replacé affecté spécial à Paris aux chemins de fer. Le couple eut ensuite deux enfants Marie Louise née à Paris le 2 décembre 1918 et Louis Marcel né le 27 août 1922. La famille vécut à Paris jusqu’à la seconde guerre mondiale, Pierre Bellarbre devenant en 1927 conducteur au Paris- Orléans.
Louis Bellabre s’engagea dans la Résistance au sein des FTPF de la Haute-Vienne. Il appartint à la première brigade de marche limousine, sous les ordres du capitaine Denis Charles. On peut formuler l’hypothèse que, menacé à Paris vu sa classe d’âge par la réquisition du STO, il soit venu se réfugier en Haute-Vienne, dans la commune d’origine de son père où toute une partie de la famille résidait encore.
Il participa aux combats du Mont Gargan dans la deuxième quinzaine de juillet 1944. Soutenus par des membres des 1re et 3e Centaines de la 2e Cohorte de la Milice française venus de Limoges, des unités allemandes, appartenant au groupement Ottenbacher (95ème Régiment de Sécurité) tentèrent d’éliminer les maquis du Mont Gargan (sur la commune de Saint-Gilles-les-Forêts en Haute-Vienne), commandés par le colonel FTPF Georges Guingouin. Les 17 et 18 juillet 1944 de violents combats se déroulèrent autour de Saint-Gilles-les-Forêts. Louis Bellarbre fut fait prisonnier par les allemands le 17 juillet 1944 au cours des combats de la Croisille-sur-Briance. Il fut exécuté sommairement (fusillé) le 19 juillet 1944 au lieu-dit Excidioux, commune de Saint-Gilles-les-Forêts.
Il obtint la mention « Mort pour la France », fut homologué FFI et reçut le statut d’Interné-Résistant (DIR), son dossier de résistant à Vincennes l’indique également résistance intérieure française (RIF), MLN. Son nom est inscrit sur le monument aux morts de Meuzac (prénommé Marcel) et dans le XIIIème arrondissement de Paris sur la plaque commémorative de l’église Saint-Marcel. Son nom est également inscrit avec ceux de sept autres maquisards (et deux victimes anonymes) sur une stèle commémorative à Saint-Gilles-les-Forêts au bord de la D39A, à 1km du bourg vers Sussac (Mont Gargan), stèle portant l’inscription « Aux Maquisards tombés le 18 juillet 1944 - Passant souviens-toi ». Il figure aussi sur le monument commémoratif de la Résistance dans le jardin d’Orsay à Limoges (Haute-Vienne).
Il est à noter qu’un autre Louis Bellabre fut tué dans les mêmes combats, fils lui aussi d’un Pierre Bellabre mais originaire de la commune voisine de Saint-Germain-les-Belles. Leurs liens de parenté probables (cousins ?) restent à déterminer.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Paris et Haute-Vienne (état civil, registre matricule, recensements) — IR 1201 12170 — Dossier CVR 87 (CVR 17378) — SHD Vincennes GR 16 P 44733 et SHD Caen AC 21P 18025 (à consulter) — Georges Guingouin Quatre ans de lutte sur le sol limousin Ed. Hachette 1974 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb.

Bernard Pommaret, Michel Thébault.

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