Saint-Amand-Montrond (Cher), 8 juin 1944
Dix-neuf résistants et civils furent massacrés par les Allemands au terme d’une intervention soutenue par la Milice de Vichy.
Mur des fusillés, situé au rond-point de la Résistance à Saint-Amand Montrond (Cher)
Cliché de Michel Gorand.
Fin mai 1944, les maquisards de l’Armée Secrète (AS) du Commandant Mac Gaver et ceux des Francs-Tireurs et Partisans (FTP) du Colonel Hubert avaient réalisé l’unité et établi un plan d’action. Le 6 juin ceux de l’AS sont dans Saint-Amand et environs ; ceux des FTP entrent dans St Amand par trois points différents. Les maquisards se placent aux points stratégiques, ils attaquent le siège de la Milice, l’investissent, mettent hors de combat une trentaine de miliciens, font des prisonniers dont Mme Bout de l’An, épouse du Secrétaire général adjoint de la Milice, bras droit de Darnand. Le lendemain la réaction allemande a lieu et des avions allemands survolent St Amand en fin d’après-midi ; des Allemands de Moulins et d’Orléans se déplacent par centaines et entreprennent l’encerclement de la ville. Afin d’éviter des représailles, l’Etat-Major FTP donne l’ordre d’évacuation des maquisards, ce qui se fait dans la nuit, par camions, par le pont sur le Cher.
Dès le 8 juin au matin, les Allemands, en grand nombre, guidés par des Miliciens « s’infiltrent dans la ville et progressent avec prudence ». Ils tuent des civils, des maquisards, un gendarme, arrêtent des maquisards attardés et les fusillent dans l’après-midi ; des maisons sont incendiées. Les Allemands se retirent dès le soir même, puis les Miliciens reprennent possession de la ville, dès le lendemain : des otages sont pris, 54 sont envoyés à Vichy, 7 sont gardés sur place ; ils doivent servir pour récupérer les miliciens arrêtés, notamment Mme Bout de l’An. Malgré des difficultés, des négociations auront bien lieu et l’échange se fera dans les 20 jours suivants.
Un mur des fusillés, situé au rond-point de la Résistance à St-Amand-Montrond reprend les noms du gendarme et des maquisards tués par les Allemands.
Mur des fusillés, situé au rond-point de la Résistance à Saint-Amand Montrond (Cher)
AUBRUN Alyre, Antoine
AUMOINE Jules, Eugène
BEAU Gaston
BRUNET Roger, Raymond, Louis
CHOLET Georges
DEURWAERDER Charles, Joseph, Marie, Antoine
DUMAS Rosalie
GERBAUD Didier, Roland
GHIRARDELLO René, Alcide
GUYOT Paul, Louis
LAGARENNE Denis
MARMOIN Paul
MÉTÉNIER Louis
PACTAT Georges
PERRANET Laurent
PETIT André
ROGER Marcel
SAGNELONGE André
VERDIER François, Camille, Émile
Dès le 8 juin au matin, les Allemands, en grand nombre, guidés par des Miliciens « s’infiltrent dans la ville et progressent avec prudence ». Ils tuent des civils, des maquisards, un gendarme, arrêtent des maquisards attardés et les fusillent dans l’après-midi ; des maisons sont incendiées. Les Allemands se retirent dès le soir même, puis les Miliciens reprennent possession de la ville, dès le lendemain : des otages sont pris, 54 sont envoyés à Vichy, 7 sont gardés sur place ; ils doivent servir pour récupérer les miliciens arrêtés, notamment Mme Bout de l’An. Malgré des difficultés, des négociations auront bien lieu et l’échange se fera dans les 20 jours suivants.
Un mur des fusillés, situé au rond-point de la Résistance à St-Amand-Montrond reprend les noms du gendarme et des maquisards tués par les Allemands.
Mur des fusillés, situé au rond-point de la Résistance à Saint-Amand Montrond (Cher)
AUBRUN Alyre, Antoine
AUMOINE Jules, Eugène
BEAU Gaston
BRUNET Roger, Raymond, Louis
CHOLET Georges
DEURWAERDER Charles, Joseph, Marie, Antoine
DUMAS Rosalie
GERBAUD Didier, Roland
GHIRARDELLO René, Alcide
GUYOT Paul, Louis
LAGARENNE Denis
MARMOIN Paul
MÉTÉNIER Louis
PACTAT Georges
PERRANET Laurent
PETIT André
ROGER Marcel
SAGNELONGE André
VERDIER François, Camille, Émile
Sources
SOURCES : G.Gueguen-Dreyfus, Résistance Indre et Vallée du Cher, 1970. — La Résistance dans le Cher 1940-1944, 2004.
Michel Gorand