Né le 27 juin 1914 à Paris (XIVème arr.), exécuté sommairement le 12 juillet 1944 à Plumelec (Morbihan) ; FFL-SAS.

Jean Marty
Jean Marty
Source : Site FFL-SAS
Sur le monument de Kérihuel en Plumelec
Sur le monument de Kérihuel en Plumelec
Sur le monument aux morts 1939-1945</br>de Plumelec
Sur le monument aux morts 1939-1945
de Plumelec
Sur le mémorial SAS de Plumelec
Sur le mémorial SAS de Plumelec
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Le mémorial international des SAS</br> à Sennecey-le-Grand
Le mémorial international des SAS
à Sennecey-le-Grand
SOURCE : Site 22sas12.over-blog.com
Jean Marty était le fils de Louis Marty et de Maria Bardon. Célibataire, il était domicilié à Le Puch (Gironde).

Il rallia les Forces françaises libres (FFL) à Madagascar en janvier 1943. Il rejoignit en avril 1943 la Grande-Bretagne, où il s’engagea dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL) sous le matricule 31564. Il fut affecté au 2e régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP) ou 4e SAS (Special Air Service) du commandant Bourgoin, qui fut parachuté en Bretagne à partir du 6 juin 1944. La mission des SAS était de saboter les voies de communication et de rassembler, équiper, former, encadrer les maquis bretons, avec pour objectif d’empêcher ou au moins de retarder le transfert vers le front de Normandie des troupes allemandes stationnées en Bretagne. De nombreux résistants appartenant aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) et aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) furent regroupés et armés dans le camp de Saint-Marcel (Morbihan), qui fut attaqué en force par la Wehrmacht le 18 juin 1944. Cette attaque entraîna l’interruption des liaisons-radio et la dispersion des SAS et des FFI - FTPF, qui furent traqués par la Feldgendarmerie, la Wehrmacht appuyée par de nombreux détachements de soldats russes, géorgiens et ukrainiens rassemblés dans les « unités de l’Est », les agents de l’Abwher (service de renseignements de la Wehrmacht) et du SD (Sicherheitsdienst-Service de sécurité de la SS), ainsi que les agents français de la FAT 354 (Front Aufklärung Truppe) et les miliciens bretons du Bezen Perrot.

À Londres, les Britanniques, inquiets de ne plus recevoir de messages, décidèrent de parachuter au cours de la nuit du 22 au 23 juin 1944, au Nord-Est de Sérent (Morbihan), le major britannique Cary-Elwes et son ordonnance le caporal Mills, accompagnés d’un groupe de parachutistes SAS commandé par le lieutenant Jean Fleuriot : Jean Perrin et trois opérateurs-radio, le sergent-chef Jean Marty, Albert Bletterie et Émile Hugounenq qui fut blessé en touchant le sol. Leur mission était de prendre contact avec le commandant Bourgoin, ce qu’ils ne parvinrent à faire que le 26 juin 1944. >
Jean Marty se trouvait à Kérihuel en Plumelec au PC du capitaine Marienne lorsque, le 12 juillet 1944 au petit matin, un détachement du SD et d’agents français de la FAT 354 surprit es SAS et les FFI dans leur sommeil. Dix-huit hommes, contraints de s’allonger sur le sol, furent exécutés sur l’aire de battage de la ferme :
- sept parachutistes SAS : le capitaine Pierre Marienne qui fut tué le premier, le lieutenant François Martin, les sergents Jean Marty et Jacques Mendès-Caldas, Albert Bletterie, Fernand Beaujean et Louis Hanicq ;
- huit combattants FFI : le lieutenant Eugène Morizur,, Henri Denoual, Raymond Garaud, André Gondet, Georges Grignon, Pierre Le Bomin, Emmanuel Le Breton et Henri Louail ;
- trois cultivateurs de Kérihuel : Alexandre Gicquello, son fils Rémy Gicquello, et Fernand Danet, accusés de les avoir hébergés.

Jean Marty a été inhumé dans le cimetière de Plumelec

Sur le registre de l’État-civil de Plumelec, l’acte de décès numéro 46 fait mention de la découverte le 13 juillet 1944 au village de Kérihuel, immédiatement au nord de la maison de M. Gicquello, du corps d’un individu de sexe masculin inconnu dont le décès semblait remonter à environ trente-six heures. Par un jugement du tribunal civil de Ploërmel rendu le 5 décembre 1946 et retranscrit en mairie de Plumelec le 23 janvier 1947, ce corps a été reconnu comme étant celui de Jean Marty.

Jean Marty a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFL. Il a reçu la Médaille militaire à titre posthume.

À Plumelec, le nom de Jean Marty est inscrit sur le monument commémoratif de Kérihuel, sur le monument aux morts 1939-1945, et sur le mémorial SAS de la France libre érigé près du moulin de la Grée.
Il figure aussi sur le mémorial international des SAS à Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire).
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, Al 1Mi 28 594 et GR 16 P 400266. — Henry Corta, Les Bérets rouges, Amicale des anciens parachutistes SAS, Société nationale des entreprises de presse, 1952. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — Joseph Jégo, 1939-1945 Rage Action Tourmente au Pays de Lanvaux (photo), Imprimerie La Limitrophe, 1991. — Kristian Hamon, Agents du Reich en Bretagne, Morlaix, Skol Vreizh, 2011. — René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse-Bretagne, Quéven, 2013. — Site Internet FFL-SAS (photo). — " L’honneur volé de Jean Pessis parachutiste SAS mort pour la France ", juillet 2017, sur le blog de Kristian Hamon. — Mémorial GenWeb. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Plumelec (acte de décès et transcription du jugement du tribunal civil de Ploërmel).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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