Né le 19 juin 1917 à Paris (XIVème arr.), exécuté sommairement le 12 juillet 1944 à Plumelec (Morbihan) ; FFL.

Jacques Mendès-Caldas
Jacques Mendès-Caldas
SOURCE  : Site FFL-SAS
Sur le monument de Kérihuel en Plumelec
Sur le monument de Kérihuel en Plumelec
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Sur le monument aux morts 1939-1945</br>de Plumelec
Sur le monument aux morts 1939-1945
de Plumelec
Sur le mémorial SAS de Plumelec
Sur le mémorial SAS de Plumelec
Sur le mémorial SAS de Plumelec
Sur le mémorial SAS de Plumelec
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Le mémorial international des SAS</br> à Sennecey-le-Grand
Le mémorial international des SAS
à Sennecey-le-Grand
SOURCE : Site 22sas12.over-blog.com
Jacques Mendès-Caldas était le fils de Antonio Mendès-Caldas et de Aimée Louise Taupin. Célibataire, il était domicilié à Rio de Janeiro (Brésil).

Il rallia en septembre 1941 les Forces françaises libres (FFL) dans une unité de fusiliers-marins des Forces navales de la France libre (FNFL). Il fut muté en janvier 1943 dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL) sous le matricule 35327. Breveté à Ringway en mars 1943, il fut affecté au 2e Régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP) ou 4e SAS (Special Air Service) du commandant Bourgoin, qui fut parachuté en Bretagne à partir du 6 juin 1944. La mission des SAS était de saboter les voies de communication et de rassembler, équiper, former, encadrer les maquis bretons, avec pour objectif d’empêcher ou au moins de retarder le transfert vers le front de Normandie des troupes allemandes stationnées en Bretagne. De nombreux résistants appartenant aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) et aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) furent regroupés et armés dans le camp de Saint-Marcel (Morbihan).

Le stick de l’aspirant Jacques Mendès-Caldas fut parachuté dans la nuit du 7 au 8 juin 1944 près du château des Hardys-Béhélec à Saint-Marcel, qui fut attaqué en force par la Wehrmacht le 18 juin 1944. Après avoir livré combat durant toute la journée en infligeant de lourdes pertes aux troupes allemandes, parachutistes SAS et FFI-FTPF se replièrent en bon ordre et se dispersèrent. Après cette dispersion, la Feldgendarmerie, la Wehrmacht appuyée par de nombreux détachements de soldats russes, géorgiens et ukrainiens rassemblés dans les « unités de l’Est », les agents de l’Abwher (service de renseignements de la Wehrmacht) et du SD (Sicherheitsdienst-Service de sécurité de la SS), ainsi que les agents français de la FAT 354 (Front Aufklärung Truppe) et les miliciens bretons du Bezen Perrot, se lancèrent dans une traque implacable des parachutistes SAS, des FFI-FTPF, de leurs dépôts d’armes, et de tous ceux qui les hébergeaient et les ravitaillaient. Rafles, arrestations, tortures, et exécutions sans jugement de SAS et de résistants, incendies de fermes, pillages et massacres de civils se multiplièrent dans tout le département du Morbihan.

Caché successivement à Questembert chez Théophile Moinard, à Lesnavé en Larré chez Noël Courtois, puis dans les landes de Callac, Jacques Mendès-Caldas rejoignit le PC du capitaine Pierre Marienne à Kérihuel en Plumelec le 11 juillet 1944 dans la soirée. Le lendemain à l’aube, un détachement du SD et d’agents français de la FAT 354 surprit les SAS et les FFI dans leur sommeil. Dix-huit hommes, contraints de s’allonger sur le sol, furent exécutés sur l’aire de battage de la ferme :
- sept parachutistes SAS : le capitaine Pierre Marienne qui fut tué le premier, le lieutenant François Martin, les sergents Jean Marty et Jacques Mendès-Caldas, Albert Bletterie, Fernand Beaujean et Louis Hanicq ;
- huit combattants FFI : le lieutenant Eugène Morizur,, Henri Denoual, Raymond Garaud, André Gondet, Georges Grignon, Pierre Le Bomin, Emmanuel Le Breton et Henri Louail ;
- trois cultivateurs de Kérihuel : Alexandre Gicquello, son fils Rémy Gicquello, et Fernand Danet, accusés de les avoir hébergés.

Sur le registre de l’État-civil de Plumelec, l’acte de décès numéro 50 fait mention de la découverte le 13 juillet 1944 au village de Kérihuel, immédiatement au nord de la maison de M. Gicquello, du corps d’un individu de sexe masculin inconnu dont le décès semblait remonter à environ trente-six heures. Par un jugement du tribunal civil de Ploërmel rendu le 5 décembre 1946 et retranscrit en mairie de Plumelec 23 janvier 1947, ce corps a été reconnu comme étant celui de Jacques Mendès-Caldas.

Jacques Mendès-Caldas a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFL. Il a reçu la Médaille militaire à titre posthume.

À Plumelec, le nom de Jacques Mendès-Caldas est inscrit sur le monument commémoratif de Kérihuel, sur le monument aux morts 1939-1945 et sur le mémorial des parachutistes SAS de la France libre érigé au moulin de la Grée.
Il figure aussi sur le mémorial international des SAS à Sennecey-le-Grand (Saône-et-Loire).
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC21P 88 752. — SHD, Vincennes, GR 16 P 410276. — Henry Corta, Les Bérets rouges, Amicale des anciens parachutistes SAS, Société nationale des entreprises de presse, 1952. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945 (photo), Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — Joseph Jégo, 1939-1945 Rage Action Tourmente au Pays de Lanvaux (photo), Imprimerie La Limitrophe, 1991. — Kristian Hamon, Agents du Reich en Bretagne, Morlaix, Skol Vreizh, 2011. — Site Internet FFL-SAS (photo). — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Plumelec (acte de décès et transcription du jugement du tribunal civil de Ploërmel).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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