Né le 29 septembre 1920 à Paris (VIe arr.), fusillé comme otage le 14 avril 1942 à Clairvaux (Aube) ; manœuvre dans l’imprimerie ; militant communiste de Fresnes (Seine, Val-de-Marne).

Fils d’Antoine Chassagne (né le 5 septembre 1881 à Langeac, Haute-Loire, peintre en bâtiment), et de Marie, née Blin, André Chassagne aurait été un militant actif des Jeunesses communistes et de la Fédération du Bâtiment CGT avant 1940. Il demeurait 6 rue des Réservoirs à Fresnes.
Il fut arrêté le 26 novembre 1940 à Villeneuve-Saint-Georges (Seine-et-Oise, Val-de-Marne) pour propagande communiste et incarcéré dans la prison de la ville. Le tribunal de la Section spéciale siégeant auprès de la cour d’appel de Paris le condamna à quatre ans de prison pour son activité aux Jeunesses communistes clandestines.
André Chassagne fut incarcéré à la maison centrale de Clairvaux. Les autorités allemandes le désignèrent comme otage à la suite d’un attentat commis le 2 avril 1942 à La Courneuve (Seine, Seine-Saint-Denis) contre un soldat allemand. Le 14 avril 1942 André Chassagne fut passé par les armes avec René Plaud près de Clairvaux, sur la commune de Ville-sous-la-Ferté (Aube). Un monument fut édifié en l’honneur des vingt et un otages fusillés en 1941-1942 en ce lieu. Sur le côté gauche de l’édifice, figure un otage attaché à un hêtre, regardant les noms des victimes (dont celui d’André Chassagne) gravés sur un mur. André Marty, député communiste de Paris, inaugura ce monument en septembre 1946.
André Chassagne repose désormais dans le carré des corps restitués du cimetière communal de Fresnes.
Son nom figure sur le Monument aux Morts de Fresnes.
Sources

SOURCES : Arch. A. Marty (CHS), E VII. — Arch. PPo., 77W 128. — DAVCC, SHD Caen, otage B VIII dossier 3 (Notes Thomas Pouty), AC 21 P 435 422. — Site Internet Centre de documentation pédagogique de l’Aube. — Site Internet Mémoire des Hommes. — Mémorial GenWeb. — État civil, Paris (VIe arr.).

Daniel Grason, Claude Pennetier

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