Né le 3 février 1927 à Tergnier (Aisne), exécuté sommairement le 13 juillet 1944 à Plumelin (Morbihan) ; manœuvre ; FFI.

Roland Brûlé
Roland Brûlé
SOURCE : Musée de la Résistance
et de la Déportation de Tergnier
Sur le monument du Bréneuh en Plumelin
Sur le monument du Bréneuh en Plumelin
À l'entrée du cimetière de Plumelin
À l’entrée du cimetière de Plumelin
Sur le monument de Porh-Le Gal en Moréac
Sur le monument de Porh-Le Gal en Moréac
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Roland Brulé était le fils de Léandre Théodore Brulé, décédé, et de Marie Augustine Sautier, sans profession. Enfant naturel, il fut reconnu le 16 décembre 1927 à Tergnier par sa mère et légitimé par le mariage de ses parents à Tergnier le 9 juin 1928.
Lors de l’exode de mai-juin 1940, Roland Brûlé se retrouva dans le Morbihan avec sa famille, réfugié à Saint-Jean-Brevelay (Morbihan). Il rejoignit les Forces françaises de l’intérieur au sein du 8e Bataillon FFI (ORA) du Morbihan commandé par Eugène Caro [pseudonyme dans la Résistance : commandant Eugène]
. Il combattit dans le maquis de Saint-Marcel, encadrés par des SAS français. Le groupe subit une forte attaque allemande, le 18 juin 1944, et dû se disperser. Roland Brûlé revint alors à Saint-Jean-Brevelay. Il fut cependant arrêté lors d’une rafle, le 9 juillet, opérée à Saint-Jean-Brévelay par cinq à six cent soldats allemands, à la suite du meurtre de deux hommes de l’organisation Todt à Languidic (Morbihan). Les policiers de la Sipo-SD (Sicherheitspolizei und Sicherheintsdienst) de Locminé (Morbihan), qui disposaient d’une liste de noms, procédèrent à soixante-dix-sept arrestations. Roland Brulé fut incarcéré avec ses compagnons à Locminé (Morbihan) dans l’école publique qui servait de lieu de détention, d’interrogatoire et de torture.
Le 13 juillet 1944, vers 19 heures, il fut emmené avec Henri Cadieu, Émile Lanco, Laurent Lemaire, Armel Martin et Maurice Martin, par un groupe de soldats allemands et de miliciens bretons qui exécutèrent les six hommes dans la carrière du Bréneuh en Plumelin. Le corps de Roland Brûlé fut retrouvé, les coudes et les épaules désarticulés, avec vingt-six impacts de balles sur le corps, ainsi qu’une large blessure à la gorge.
Les corps furent inhumés sous le monument aux morts de la Résistance, à l’entrée du cimetière de Saint-Jean-Brévelay, qui fut inauguré le 26 juillet 1947 par le général de Gaulle.

Roland Brûlé a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre de Combattant volontaire de la Résistance lui a été attribué à titre posthume en 1952.

Dans le Morbihan, le nom de Roland Brûlé est inscrit sur le monument commémoratif érigé au Bréneuh en Plumelin sur le lieu de l’exécution. Il est gavé avec le prénom « Rolland » sur le monument aux morts de la Résistance de Saint-Jean Brévelay. Il figure sur la plaque dédiée aux « Résistants isolés massacrés dans le secteur » du monument de Porh-Le Gal en Moréac,
Dans l’Aisne, le nom de Roland Brûlé est inscrit sur le monument aux morts de Tergnier.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 34855.— SHD, Vincennes, GR 16 P 93951. — Arch. Dép., Morbihan, 1840 W 4, fonds ONACVG-56. — Musée de la Résistance et de la Déportation de Tergnier. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance, imprimerie Basse-Bretagne, Quéven, 2013. — Sites Internet : Généalogie Aisne ; Mémoire des hommes. — Lieux mémoriels en Morbihan-Saint-Jean-Brévelay, dossier en ligne sur le site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Tergnier (acte de naissance) ; Plumelin (acte de décès).

Iconographie
ICONOGRAPHIE. Musée de la Résistance et de la Déportation de Tergnier. Photographies J.P. et J. Husson.

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson, Frédéric Stévenot

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