Né le 11 janvier 1920 à Lanester (Morbihan), mort au combat le 5 juillet 1944 à Pluméliau (Morbihan) ; mécanicien ; FTPF-FFI.

Sur la stèle du Rhun en Pluméliau
Sur la stèle du Rhun en Pluméliau
Sur le monument aux morts de Lanester
Sur le monument aux morts de Lanester
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Henri Lancelot était le fils de Joseph Marie Lancelot, ouvrier à l’Arsenal de Lorient (Morbihan), et de Marie Hellegouarch, ménagère, domiciliés à Lancevelin en Lanester (Morbihan). Célibataire, il était domicilié à Lanester où il exerçait la profession de mécanicien.

Henri Lancelot s’engagea dans les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) au sein du 1er bataillon FTPF, commandée par Jean Le Cabellec [capitaine Jean] et devint agent de liaison de la 3e compagnie Le Bouëdec qui s’installa au début du mois de juillet 1944 dans le vieux moulin du Rhun en Pluméliau.
Selon le témoignage de plusieurs cultivateur du Rhun et du propriétaire du moulin, recueillis en octobre 1944 par la brigade de Gendarmerie de Baud, le moulin fut encerclé le 4 juillet 1944 par des soldats allemands. Les FTPF décrochèrent, mais François Hémon, chef du groupe, dont le fusil-mitrailleur s’enraya, fut fait prisonnier et ramené au Rhun, devant la ferme de Jean Charlotin où se trouvait déjà, enchaîné, l’agent de liaison Henri Lancelot capturé au village de Coët-Chuan. Les Allemands incendièrent le moulin et la ferme de Jean Charlotin contigüe du moulin. François Hémon fut torturé à coups de nerf de bœuf et de talons sur la tête, puis abattu, tandis qu’Henri Lancelot était tué d’un coup de baïonnette en plein cœur. Revenu sur les lieux le lendemain, Jean Charlotin constata que les corps avaient été déplacés et trainés jusqu’à un fossé situé à 150 mètres.
Jean Mabic en 1983 et Léon Quilleré en 1988, relatant cet épisode de la Résistance morbihannaise dans le bulletin de laison et d’information de l’ANCR-56, en donnèrent une version un peu différente. Après l’attaque subie le 5 juillet 1944 par la 3e compagnie Le Bouëdec au village de Coët-Chuan, le lendemain 6 juillet 1944, Jean-Pierre Doré [commandant Jacques] et Odette Simon entreprirent de rétablir la liaison avec ce secteur. Arrivés à proximité de la ferme de Coët-Chuan, ils rencontrèrent Henri Lancelot, qui venait aux nouvelles, et furent pris dans une fusillade. Henri Lancelot fut tué d’une rafale de mitraillette dans le dos, tandis que Jean-Pierre Doré [commandant Jacques] et Odette Simon se repliaient et se portaient vers le moulin du Rhun pour avertir François Hémon du danger et lui demander de quitter le moulin. François Hémon resta à son poste et fut tué sur place lors de l’attaque du moulin.

L’acte de décès d’Henri Lancelot dressé le 6 octobre 1944 en mairie de Pluméliau, indique le 5 juillet 1944 comme date de son décès.

Henri Lancelot a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Dans le Morbihan, le nom d’Henri Lancelot est inscrit sur le monument commémoratif du Rhun en Pluméliau. Il figure aussi sur le monument aux morts de Lanester.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 68 286 — SHD, Vincennes, GR 16 P 335128. — Arch. Dép. Morbihan, 1045 W 17, Assassinat Hémon, procès-verbal de la brigade de Gendarmerie de Baud daté du 16 octobre 1944. — Jean Mabic, " 5 juillet 1944 à Coat Chuan " et " 6 juillet 1944-Moulin du Rhun ", Ami entends-tu..., n° 53, 1er semestre 1983. ---- Léon Quilleré, " Pluméliau dans la Résistance ", Ami entends-tu..., Bulletin de liaison et d’information de L’ANACR-56, n° 68, 2e semestre 1988. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne. — René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944 et Morbihan, Mémorial de la Résistance (photo), Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — Mémorial GenWeb. — État civil, Lanester (acte de naissance) ; Pluméliau (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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