Né le 12 avril 1922 à Péronne (Somme), mort au combat le 14 avril 1944 à Pluméliau (Morbihan) ; contrôleur-adjoint des contributions directes ; FTPF-FFI.

Maurice Devillers
Maurice Devillers
SOURCE : ANACR-56
Sur la stèle de La Boulaye en Plumékiau
Sur la stèle de La Boulaye en Plumékiau
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Maurice Devillers était le fils de Marcel Charles Henri Devillers, huissier à Péronne (Somme), et de Marie Stella Henriette Gerin, Maurice Devillers. Célibataire, il exerçait la profession de contrôleur-adjoint des contributions directes à Péronne .

Réfractaire au Service du travail obligatoire, Maurice Devillers rallia la Résistance et s’engagea dans les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) la résistance. Il était le chef-adjoint aux effectifs du Comité régional militaire (CMR) créé en octobre 1943, qui organisa le recrutement des FTPF et mit sur pied un plan de guérilla dans le Morbihan.
Au début du mois de mars 1944, à la Pointe Saint-Nicolas en Arzon, dans la propriété du docteur Sigot, membre de l’état-major départemental de l’Armée secrète (AS), Paul Chenailler, chef départemental de l’AS, [pseudonyme dans la Résistance : colonel Morice], rencontra les responsables des Francs-tireurs et partisans français (FTPF) Maurice Devillers, Jean Kesler, [pseudonyme dans la Résistance : Jim], Émile Le Carrer, [pseudonyme dans la Résistance : Max], tous les trois membres du Comité militaire régional. C’est là que fut entérinée la fusion au sein des Forces françaises de l’intérieur (FFI), des unités combattantes de l’AS et des FTPF dans le Morbihan.
Le 14 avril 1944 Maurice Devillers et Jean Kesler [pseudonyme dans la Résistance : JIM], premier chef de l’organisation du CMR, quittèrent Naizin (Morbihan) à bord d’une traction-avant Citroën pour une mission dans le secteur de Bubry (Morbihan). À la sortie d’un virage près de l’étang de La Boulaye en Pluméliau, ils se trouvèrent face à une colonne de soldats allemands. Les deux FTPF tentèrent de forcer le passage en ouvrant le feu au révolver et à la mitraillette Sten sur les soldats allemands qui ripostèrent. Du véhicule criblé de balles, qui avait versé dans un fossé, les Allemands retirèrent les deux cadavres qu’ils jetèrent dans le fossé. Quelques jours plus tard une foule nombreuse assista à leurs obsèques à Pluméliau.

Maurice Devillers a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Dans le Morbihan, le nom de Maurice Devillers est inscrit sur la stèle érigée en 1947 à La Boulaye en Pluméliau.
Dans la Somme, à Péronne, où une rue porte son nom, il figure sur le monument aux morts et sur la plaque commémorative du lycée Saint-Simon où il fut élève. Ce lycée peu à peu désaffecté fut détruit en 2006 et la plaque fut transférée au lycée Pierre Mendès-France de Péronne.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 119 245. — SHD, Vincennes, GR 16 P 182711. — Ami entends-tu…, Bulletin de liaison et d’information de l’ANACR-56 (photo), numéro 3, juillet 1967. — .Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944 et Morbihan, Mémorial de la Résistance (photo), Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — " Lieux mémoriels en Morbihan-Pluméliau ", dossier en ligne sur le site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56.— Mémorial GenWeb. — État civil, Pluméliau (acte de décès).

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