Né le 22 septembre 1918 à Languidic (Morbihan), mort au combat le 14 juillet 1944 à Pluméliau (Morbihan) ; cultivateur ; FTPF.

Quai des martyrs à Hennebont
Quai des martyrs à Hennebont
Sur le monument aux morts d'Inzinzac-Lochrist
Sur le monument aux morts d’Inzinzac-Lochrist
Sur le monument </br>de Saint-Nicolas-des-Eaux en Pluméliau
Sur le monument
de Saint-Nicolas-des-Eaux en Pluméliau
Sur le monument aux morts de Languidic
Sur le monument aux morts de Languidic
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Henri Le Bobinnec était le fils d’Albert Marie Le Bobinnec, usinier, et de Jeanne Louise Evennou, ménagère. Célibataire, il exerçait la profession de cultivateur à Langroix en Languidic (Langroix en Hennebont depuis 1947, Morbihan).

Il s’engagea dans la 4e compagnie du 1er Bataillon FTPF devenu le 5e Bataillon FFI (Forces françaises de l’intérieur) du Morbihan, commandé par Jean Doré [pseudonyme dans la Résistance : commandant Jacques].
Le 13 juillet au soir, Alphonse Le Cunff [pseudonyme dans la Résistance : capitaine Bernard] qui commandait cette compagnie, quitta son PC de Kervernen en Pluméliau (Morbihan) avec une quarantaine d’hommes pour se rendre sur un lieu de parachutage d’armes.
Le 14 juillet 1944 à l’aube, les hameaux de Kervernen, Kergant et Kerhudé en Pluméliau, tenus par les maquisards, furent encerclés par des unités de la Wehrmacht qui attaquèrent en force. À l’issue d’une bataille acharnée et au prix de lourdes pertes, les maquisards parvinrent grâce à l’arrivée de renforts, à rompre les lignes allemandes, à franchir le Blavet et à se replier dans les landes de Bieuzy et de la forêt de Quistinic. Lors du regroupement, près de soixante maquisards manquaient à l’appel, tués au combat comme Henri Le Bobinnec ou faits prisonniers.
Furieux, les Allemands qui venaient de subir d’importantes pertes, achevèrent sur place les maquisards blessés. Quant aux maquisards qui avaient été faits prisonniers, ils furent emmenés à Locminé, où ils furent affreusement torturés avant d’être exécutés à Botségalo en Colpo (Morbihan).

L’acte de décès numéro 60, dressé en mairie de Pluméliau le 14 juillet 1944, déclarant le décès à 11 heures à Kervernen, d’un « individu du sexe masculin d’1 m75 ayant reçu des balles dans l’œil gauche », a été rectifié le 22 août 1944 sur la déclaration de Louis Le Bobinnec qui a reconnu le corps de son frère Henri.

Henri Le Bobinnec a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. La Médaille de la Résistance lui a été attribuée à titre posthume par décret du 17 décembre 1968, publié au JO du 17 janvier 1969.

Dans le Morbihan, le nom d’Henri Le Bobinnec, orthographié « Bobinec », est inscrit sur le monument dédié « Aux héros de Kervernen morts pour la France le 14 juillet 1944 », qui se dresse à l’entrée du village de Saint-Nicolas-les-Eaux en Pluméliau.
Il figure aussi sur les monuments aux morts de Languidic et d’Inzinzac-Lochrist (Morbihan), et sous l’orthographe « Le Bobinec » sur la plaque dédiée aux « Combattants de la Résistance » érigée quai des martyrs dans le quartier Saint-Caradec à Hennebont, où une rue porte son nom .
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 346839. — " Kervernen : grand combat dans la lutte libératrice de la Bretagne ", Ami entends-tu…, Bulletin de liaison et d’information de l’ANACR-56, n° 69, 2e semestre 1988. Note de Dominique Tantin. — Mémorial GenWeb — État civil, Languidic (acte de naissance) ; Pluméliau (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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