Né le 5 octobre 1926 à Saint-Paul-de-Fenouillet (Pyrénées-Orientales), mort en action le 17 juillet 1944 à Gioux, commune de Saint-Pierre-Bellevue (Creuse) ; étudiant ; résistant FTPF.

Joseph Cabrol
Joseph Cabrol
Né à Saint-Paul-de-Fenouillet dont sa mère était originaire, il était le fils de Gabriel, Sylvain, Joseph Cabrol, employé des chemins de fer et de Françoise, Denise, Rosalie Grège. Après le décès de sa mère le 31 juillet 1939 à Sète (Hérault), il était dans les années 40 domicilié avec son père, à la gare de Sète Méditerranée où son père était employé. Célibataire, âgé de 17 ans, il rejoignit début mai 1944 (attestation FFI) pour des raisons qui restent inconnues un maquis creusois. Il s’engagea au sein de la 2103ème compagnie FTPF appartenant au sous-secteur B de la Creuse, compagnie installée dans le secteur du Compeix, commune de Saint-Pierre-Bellevue (Creuse). La compagnie fut engagée dans les combats pour la libération de Guéret le 7 juin 1944 (Joseph Cabrol a pu y participer) avant de se replier le 9 juin sur ses bases de départ. La compagnie participa alors au contrôle de la route Limoges –Aubusson.
A la mi-juillet 1944 la brigade Jesser, une formation militaire allemande, composée d’éléments de la Wehrmacht, des SS et de divers services de police, pénétra en Creuse, chargée de la répression contre les forces de la Résistance. L’une des colonnes (colonne rapide du commandant Coqui, régiment de sécurité motorisé n°1000) entra dans le département le 14 juillet en venant de Murat (Cantal) se dirigeant vers le secteur d’Aubusson. Le 15 juillet 1944 vers 16 h 30 (selon le rapport de gendarmerie rédigé le 24 juillet 1944) un détachement allemand appartenant au groupe Coqui et composé de cinq camions précédé de motocyclistes entra à Aubusson venant de Felletin. Ce même jour des unités allemandes progressèrent le long de la route nationale 141, se dirigeant par divers itinéraires vers le secteur de Bourganeuf. La colonne progressant par Vallières, Banize et Chavanat se trouva face sur cette dernière commune, au pont de Meymanat sur le Thaurion, à une section de la 2103ème compagnie FTPF en train de s’installer pour bloquer le passage sur la rivière. Cette section commandée par un jeune instituteur André Goudard et à laquelle appartenait Joseph Cabrol fut rapidement submergée par la puissance de feu allemande. Obligée de décrocher rapidement à découvert sur la pente au-dessus du Thaurion, la section eut trois morts. Joseph Cabrol grièvement blessé ne fut secouru que le soir par des habitants du hameau voisin. Il fut conduit à proximité, dans un hôpital clandestin du maquis, établi dans une maison bourgeoise de Gioux (dite « château de Gioux) commune de Saint-Pierre-Bellevue (Creuse), hôpital organisé par le docteur résistant Philippe Bridot. Le 17 juillet, le « château de Gioux » fut à son tour investi par une unité de la colonne Jesser, le docteur Bridot dut d’enfuir et trois blessés trouvés sur place furent emmenés par les Allemands à l’hôpital d’Aubusson. Les conditions précises du décès de Joseph Cabrol ne sont pas connues, il ne semble pas avoir été achevé par les Allemands mais être décédé des suites du combat (son acte de décès indique la date du 17 juillet). Il fut dans un premier temps enterré sur ordre des Allemands dans la cour du château, puis après leur départ dans le cimetière communal de Saint-Pierre-Bellevue. Il fut transféré après la guerre au cimetière Le Py à Sète où il repose dans le carré des corps restitués 1939 – 1945.
Il obtint en octobre 1955 la mention mort pour la France. Il fut homologué sergent des FFI.Son nom figure sur une stèle commémorative dressée à la sortie du hameau du Compeix, commune de Saint-Pierre-Bellevue ainsi que sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret. Son nom figure sur la plaque commémorative apposée en mairie de Sète.
Sources

SOURCES : Dossier AVCC Caen, cote AC 21 P 36479 — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 —Mémoire des Hommes — Mémorial genweb. — Note d’André Balent.

Michel Thébault

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