Né le 2 août 1918 à Montbéliard (Doubs), exécuté sommairement le 18 juin 1944 à Roche (Isère) ; Adjoint de direction ; résistant de l’Armée secrète ; homologué Forces françaises de l’Intérieur et interné politique (D.I.P.)

Francis BIDAUT
Francis BIDAUT
Source : Commune de Roche (Isère), numérisée par le Mémorial National de la prison de Montluc
Francis Bidaut était le fils de Louis Bidaut, industriel, et d’Annette Amstoutz. Il demeurait à chez ses parents à Lyon, 17 Avenue Félix Faure (Lyon IIIè. arr.).
Il fit ses études au lycée La Martinière.
Il fut soldat mécanicien dans l’aviation d’avril 1938 à août 1940.
Il travaillait aux Fonderies Rivollier, 45 route d’Heyrieux, Lyon VIIIè. arr., comme adjoint de direction.
Du 1er mars 1943 au 10 juin 1944, il appartint au groupe 6.B du secteur VI de l’A.S.- Rhône (Maquis de Chaponnay (Rhône, ex Isère)) comme agent de liaison.
Il fut arrêté par la Gestapo le 10 juin 1944 à midi au café Métropole, rue Stella (Lyon IIè. arr.) en même temps que deux autres personnes (Soulet et Astoux) et incarcéré à la prison de Montluc de Lyon (Rhône) dans la cellule 138.
Dans un document rédigé en 1946 pour le procès de Francis André, important milicien lyonnais, membre du PPF, Monsieur Louis Bidaut, père de Francis, indiquait qu’avec les parents des autres personnes arrêtées le 10 juin, ils avaient entrepris des démarches auprès de Francis André pour que celui-ci intervienne auprès des autorités allemandes, mais que seuls Soulet et Astoux avaient été libérés.
La fiche de renseignements de Francis Bidaut mentionne « affaire instruite par M. Siemens-Meyer (sic) ».
Siemensmeyer était le chef de la section IV A de la Gestapo lyonnaise, chargée de la lutte contre le sabotage et les mouvements de résistance.
Le 18 juin 1944, Francis Bidaut et dix-neuf autres détenus furent extraits de la prison de Montluc et sommairement exécutés par des soldats allemands au lieu-dit la Croix-Châtain à Roche (Isère).
Son père le reconnut le 11 octobre 1944 sous le numéro trois parmi les photographies prises le 20 juin par le service de l’identité judiciaire de Lyon.
Ses obsèques furent célébrées le 21 octobre 1944 au Temple du Quai Augagneur, Lyon IIIème arr. et il fut inhumé dans un premier temps au nouveau cimetière de la Croix-Rousse puis au nouveau cimetière de la Guillotière.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 15 octobre 1945 et le titre d’Interné Politique le 27 mai 1955.
Il fut homologué résistant, soldat de 2ème classe des Forces françaises de l’Intérieur, le 1er août 1947.
Son nom figure sur le monument commémoratif érigé sur le lieu des exécutions, sur la plaque commémorative 1939-1945 du lycée La Martinière (Diderot), 18 place Gabriel Rambaud, Lyon Ier arr. (diplômé en 1935) et dans le livre « LA VILLE DE LYON À SES SOLDATS MORTS AU CHAMP D’HONNEUR » qui tient lieu de Monument aux Morts.


Voir : Roche
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône, Mémorial de l’Oppression (3808W), 3335W22, 3335W9 — Arch. dép. Rhône, 394W192, Procès PPF Francis André — Arch. Mun. Lyon, 1899W016 ; 1025WP54 — Registre nouveau cimetière Croix-Rousse 1944 — SHD, Vincennes, GR 19 P 69/17 ; GR16 P58700 — AVCC, Caen, 21P277098, 21P425610 — La Ville de Lyon à ses soldats morts au champ d’honneur, Ed. AUDIN 1966, Bibliothèque Municipale Lyon Cote E 02388 — Mémorial GenWeb — État civil — museedelaresistanceenligne.org/musee/doc/pdf/235.pdf

Jean-Sébastien Chorin, Jean-Luc Marquer

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