Né le 3 septembre 1923 à Bourg (Ain), exécuté sommairement le 18 juin 1944 à Roche (Isère) ; étudiant, employé de banque ; résistant ; homologué interné politique (D.I.P.)

Julien GAILLARD
Julien GAILLARD
Source : Commune de Roche (Isère), numérisée par le Mémorial National de la prison de Montluc
Foissiat (Ain), Foyer Julien Gaillard
Foissiat (Ain), Foyer Julien Gaillard
Source : Photographie Jean-Luc Marquer
Julien, Claude Gaillard était le fils de Mariès, Eugène, Victor Gaillard, négociant en tissus, et de Marie, Alphonsine, Clara Guyenon, commerçante. Il habitait chez ses parents à Foissiat (Ain).
Il fut élève du lycée Lalande de Bourg-en-Bresse (Ain).
Les différents documents retrouvés mentionnent diverses activités : étudiant, employé de banque.
Avant son arrestation, il travaillait pour l’organisation Todt au camp allemand de Marsonnas (Ain) afin d’éviter son envoi en Allemagne.
Interrogé pour le livre « La bataille de Montrevel », Claude Billaudy, ancien responsable du secteur C7 de l’Armée Secrète de l’Ain, le mentionne comme résistant de son secteur arrêté sur dénonciation.
Il fut arrêté le 6 juin 1944 en début de matinée à Foissiat par des troupes allemandes venues de Mâcon (Saône-et-Loire).
Dans cette opération furent également arrêtés son meilleur ami Albert Morel, et Marc Joly.
Emmenés dans un premier temps à Mâcon, ils furent ensuite transférés à la prison de Montluc à Lyon (Rhône) le 7 ou le 8 juin 1944.
Julien Gaillard fut incarcéré dans la cellule 122.
Le 18 juin 1944, Julien Gaillard et dix-neuf autres détenus, dont Marc Joly et Albert Morel, furent extraits de la prison de Montluc et sommairement exécutés par des soldats allemands au lieu-dit la Croix-Châtain à Roche (Isère).
Enterré sous le numéro 15, il fut identifié sur photographie, par sa mère Clara, le 10 juillet 1944 et inhumé le 22 octobre de la même année dans le cimetière de Foissiat au milieu d’une affluence énorme. Quatre discours furent prononcés, dont un par le lieutenant des FFI du secteur.
Une collecte faite à la sortie du cimetière en vue d’ériger un monument aux vingt massacrés produisit la somme de 16 390 francs.
Julien Gaillard obtint la mention « Mort pour la France » le 23 juin 1945 et le titre d’interné politique le 25 août 1953.
Son nom figure sur le monument commémoratif érigé sur le lieu des exécutions, sur une plaque commémorative dans l’enceinte du lycée Lalande à Bourg-en-Bresse (Ain) et sur le monument aux morts de Foissiat.
Il a également été donné à une salle municipale de Foissiat, le foyer Julien Gaillard.
Voir Roche
Sources

SOURCES : Arch. dép. Rhône, Mémorial de l’Oppression (3808W), 3335W22/ 3335W14, 3460W4, 3460W2 — AVCC, Caen, 21P345684, 21P610512 — Etat civil — http://www.lalande2.com/ — Mémorial Genweb — Ouvr. coll. ; La Bataille de Montrevel, ISBN 978-2760404540 — La République Nouvelle, n° 52, 6 novembre 1944

Jean-Sébastien Chorin, Jean-Luc Marquer

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