Né le 22 avril 1901 à Sérent (Morbihan), exécuté sommairement le 29 juillet 1944 à Pluméliau (Morbihan) ; cultivateur ; résistant ; FFI.

François Le Mouée
François Le Mouée
SOURCE : Joseph Jégo,
1939-1945 Rage Action Tourmente
au Pays de Lanvaux
Sur le monument du Rodu en Pluméliau
Sur le monument du Rodu en Pluméliau
Sur le monument aux morts de Sérent
Sur le monument aux morts de Sérent
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
François Le Mouée était le fils de Louis Le Mouée et de Marie Mathurine Trévalines. Il avait épousé Marie Célestine Davaud et exerçait la profession de cultivateur à La Ville-Rée en Sérent (Morbihan).

Il rejoignit les Forces française de l’intérieur au sein du 8e Bataillon FFI (ORA) du Morbihan, commandé par Eugène Caro [pseudonyme dans la Résistance : commandant Eugène]. Le 13 juillet 1944, des agents français de la FAT (Front Aufklärungstruppe) qui traquaient les maquisards et les parachutistes SAS (Special air service) de la France libre parachutés en Bretagne, se présentèrent en civil chez François Le Mouée, prétextant vouloir déplacer les dépôts d’armes que les Allemands risquaient de trouver à partir des documents trouvés sur le capitaine SAS Pierre Marienne, exécuté à Kérihuel en Plumelec le 12 juillet 1944. Sans méfiance, il leur montra le dépôt dont il avait la garde. Il fut immédiatement arrêté avec son fils Brieuc Le Mouée. Tous les deux furent transférés à Pontivy (Morbihan) et incarcérés dans l’École supérieure de jeunes filles transformée en prison.
Le 29 juillet 1944, les Allemands sortirent de leurs cellules de la prison de Pontivy :
- six FFI, Gustave Cléro, Mathieu Donnart, Jean-Louis Jamet, François Le Mouée, François Loscun, René Philippeau,
- et trois parachutistes SAS, Jacques Brouiller, Charles Flament, Georges Willard,
et ils les conduisirent au Rodu en Pluméliau (Morbihan) ou ils furent exécutés sur le bord de la route reliant Baud à Pontivy.
Brieuc Le Mouée fut détenu à Pontivy jusqu’à la libération de la ville le 4 août 1944.


François le Mouée a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué à titre posthume, ainsi que le titre de Combattant volontaire de la Résistance en 1953 et la Médaille de la Résistance par décret du 5 janvier 1959, publié au JO du 13 janvier 1959.

Dans le Morbihan, le nom de François Le Mouée est inscrit du monument érigé en 1947 sur le lieu de son exécution au Rodu en Pluméliau.
Il figure aussi sur la liste « Résistants » du monument 1939-1945 de Sérent.
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, RG 16 P 361777. — Arch. Dép., Morbihan, 1840 W 7, fonds ONACVG-56. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur-éditeur, Mayenne, 1978. — Joseph Jégo, 1939-1945 Rage Action Tourmente au Pays de Lanvaux (photo), Imprimerie La Limitrophe, 1991. — Mémorial GenWeb — État civil (acte de décès dressé en mairie de, Pluméliau le 12 août 1944 sur la déclaration de sa veuve).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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