Né le 25 novembre 1921 à Liévin (Pas-de-Calais), exécuté sommairement le 29 juillet 1944 à Pluméliau (Morbihan) ; boulanger, puis marin ; FFL-SAS.

Sur le monument du Rodu en Pluméliau
Sur le monument du Rodu en Pluméliau
Sur le monument aux morts 1939-1945</br>de Plumelec
Sur le monument aux morts 1939-1945
de Plumelec
Sur le mémorial SAS de Plumelec
Sur le mémorial SAS de Plumelec
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Le mémorial international des SAS</br> à Sennecey-le-Grand
Le mémorial international des SAS
à Sennecey-le-Grand
SOURCE : Site 22sas12.over-blog.com
Charles Flament était le fils de Paul Jean Baptiste Joseph Flament, houilleur, et de Louise Alice Marie Josèphe Fournier, son épouse, sans profession Célibataire , il exerçait la profession de boulanger à Liévin (Pas-de-Calais).

En mars 1941, Charles Flament s’engagea dans la marine à Toulon (Var), fut affecté sur le Georges Leygues, puis à Casablanca au Maroc en novembre 1941, et aux Antilles en décembre 1942. Il rallia les Forces françaises libres (FFL) à Sainte-Lucie en mai 1943. D’abord engagé dans les Forces navales françaises libres (FNFL), il fut intégré à Londres en septembre 1943 aux Forces aériennes françaises libres (FAFL) sous le matricule 36 154. Il fut affecté comme soldat au 2e régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP) ou 4e SAS (Special Air Service) du commandant Bourgoin, qui fut parachuté en Bretagne à partir du 6 juin 1944. La mission des SAS était de saboter les voies de communication et de rassembler, équiper, former, encadrer les maquis bretons, avec pour objectif d’empêcher ou au moins de retarder le transfert vers le front de Normandie des troupes allemandes stationnées en Bretagne. De nombreux résistants appartenant aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) et aux Francs-tireurs et partisans français (FTPF) furent regroupés et armés dans le camp de Saint-Marcel (Morbihan).
Parachuté dans le Morbihan à la mi-juin 1944, il rejoignit le camp de Saint-Marcel qui fut attaqué en force par la Wehrmacht le 18 juin 1944. Après avoir livré combat durant toute la journée en infligeant de lourdes pertes aux troupes allemandes, parachutistes SAS et FFI-FTPF se replièrent en bon ordre et se dispersèrent. Après cette dispersion, la Feldgendarmerie, la Wehrmacht appuyée par de nombreux détachements de soldats russes, géorgiens et ukrainiens rassemblés dans les « unités de l’Est », les agents de l’Abwher (service de renseignements de la Wehrmacht) et du SD (Sicherheitsdienst-Service de sécurité de la SS), ainsi que les agents français de la FAT 354 (Front Aufklärung Truppe) et les miliciens bretons du Bezen Perrot, se lancèrent dans une traque implacable des parachutistes SAS, des FFI-FTPF, de leurs dépôts d’armes, et de tous ceux qui les hébergeaient et les ravitaillaient. Rafles, arrestations, tortures, et exécutions sans jugement de SAS et de résistants, incendies de fermes, pillages et massacres de civils se multiplièrent dans tout le département du Morbihan.

De cache en cache, Charles Flament finit par se retrouver à la ferme de Kérihuel en Plumelec (Morbihan) où le capitaine Pierre Marienne venait d’installer son PC. Le 12 juillet 1944 à l’aube, un détachement du Sicherheitsdienst (SD) et de la FAT 354 surprit dans leur sommeil les SAS et les FFI réfugiés à Kérihuel, qui furent abattus sur l’aire de battage de la ferme. Charles Flament eut le temps de s’enfuir pieds nus et resta caché, prostré. Découvert dans sa cachette en début d’après-midi, battu, il fut conduit à l’École supérieure de jeunes filles de Pontivy transformée en lieu de détention, d’interrogatoire et de torture.
Le 29 juillet 1944, les Allemands sortirent de leurs cellules de la prison de Pontivy :
- six FFI, Gustave Cléro, Mathieu Donnart, Jean-Louis Jamet, François Le Mouée, François Loscun, René Philippeau,
- et trois parachutistes SAS, Jacques Brouiller, Charles Flament, Georges Willard,
et ils les conduisirent au Rodu en Pluméliau (Morbihan) ou ils furent exécutés sur le bord de la route reliant Baud à Pontivy.

Charles Flament a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFL.

Dans le Morbihan, le nom de Charles Flament est inscrit sur le monument du Rodu en Pluméniau, sur le monument aux aux morts 1939-1945 de Plumelec, et sur le mémorial des parachutistes SAS de la France libre érigé près du moulin de La Grée.
Dans le Pas-de-Calais, il est gravé sur une plaque commémorative apposée à l’extérieur de l’église Saint-Martin à Liévin.
En Saône-et-Loire, il figure sur le mémorial international des SAS à Sennecey-le-Grand.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 184 851. — SHD, Vincennes, GR 16 P 225260. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — Site Internet FFL-SAS. — Mémorial GenWeb. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan-Plumelec. — État civil, Liévin) ; Pluméliau (acte de décès dressé le 3 septembre 1945 sur la déclaration de sa mère).

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