Né le 18 octobre 1920 à Camors (Morbihan), exécuté sommairement le 22 juillet 1944 à Colpo (Morbihan) ; FTPF-FFI.

Sur le monument de Botségalo en Colpo
Sur le monument de Botségalo en Colpo
Sur le monument </br>de Saint-Nicolas-des-Eaux en Pluméliau
Sur le monument
de Saint-Nicolas-des-Eaux en Pluméliau
Sur le monument cantonal 1939-1945 </br> de Pluvigner
Sur le monument cantonal 1939-1945
de Pluvigner
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Pierre Le Bot était le fils naturel de Marie, Joseph Le Bot, bûcheronne. Célibataire, il était domicilié chez sa mère à Camors (Morbihan).

Il rejoignit les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) et participa aux combats engagés le 14 juillet 1944 à Kervernen, Kergant et Kerhudé en Pluméliau (Morbihan), par la 4e compagnie d’Alphonse Le Cunff [pseudonyme dans la Résistance : capitaine Bernard]. Cette compagnie appartenait au 1er Bataillon FTPF, devenu le 5e Bataillon FFI (Forces française de l’intérieur) commandé par Louis Doré [pseudonyme dans la Résistance : commandant Jacques]. Fait prisonnier, Pierre Le Bot fut incarcéré, interrogé et torturé dans l’école des filles de Locminé (Morbihan) transformée en prison par les agents du Sicherheitsdienst (SD-service de sécurité de la SS).

Le 22 juillet 1944, Pierre Le Bot fit partie des treize détenus de Locminé qui furent amenés dans le bois de Coët-Kermeno à Botségalo en Colpo où ils furent exécutés d’une balle dans la nuque : Pierre Le Bot, Joseph Brient, Fernand Cargouët (qui a survécu), Lionel Dubray, Louis Le Bail, Robert Le Calvé, André Le Gleuher, Édouard Le Penne, Pierre Nagot (retrouvé agonisant, décédé à l’hôpital de Vannes le 24 juillet 1944), Charles Renauld, et trois exécutés non identifiés (Inconnu 3, Inconnu 4, Inconnu 5).

Sur les registres de l’État-civil de Colpo, l’acte de décès numéro 48 dressé le 24 juillet 1944, fait mention de la découverte le 23 juillet 1944 au lieu-dit Coët-Kermeno, du corps d’« un individu de sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie et dont la mort paraît remonter à vingt-quatre heures ». Par un jugement du tribunal civil de Vannes rendu le 25 novembre 1944 et retranscrit en mairie de Colpo le 22 mars 1945, ce corps a été reconnu officiellement comme étant celui de Pierre Le Bot.

Pierre Le Bot a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Dans le Morbihan, le nom de Pierre Le Bot est inscrit sur le monument commémoratif érigé à Botségalo en Colpo, et sur le monument « Aux héros de Kervernen » érigé à Saint-Nicolas-des-Eaux en Pluméliau.
Il figure aussi sur le monument cantonal 1939-1945 de Pluvigner.
À Camors, une plaque déposée par la famille sur sa sépulture dans le cimetière communal, le dit par erreur « fusillé par les Allemands le 22 août 1944 ».
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 347215. — Mémorial GenWeb. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan. — État civil, Camors (acte de naissance) ; Colpo (acte et jugement vdéclaratif de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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