Né le 30 juillet 1921 à Chivres (Côte-d’Or), mort au combat le 15 juin 1944 à Arcenant (Côte-d’Or) ; maçon ; résistant FTPF compagnie Pierre Semard.

André Rebillard était le fils de Joseph dit Étienne, patron maçon et de Thérèse Meisch, originaire de Suisse, sans profession. Il demeurait à Labergement-lès-Seurre chez ses parents, en 1926. Son père, divorcé, s’était remarié en 1931 avec Catherine Loustalot, marchande de bimbeloterie. Il était célibataire et exerçait le métier de maçon avec son père. En dernier lieu, il était domicilié à Seurre (Côte-d’Or).
Son partit comme travailleur en Allemagne en 1942 avec l’armée allemande à Minsk en Biélorussie. Il y fit la connaissance de Marcel Perchet de Dijon et de Théo Gonzalez, réfugié espagnol, qui faisaient partie du même convoi. Les trois hommes pensèrent alors à s’évader et furent aidés en cela par la Résistance polonaise qui leur fournit de faux papiers pour rentrer en France clandestinement, cachés dans un wagon. Après six jours sans aucune nourriture, ils regagnèrent le pays. Marcel Perchet deviendra en 1944 commandant régional FTP et Théo Gonzalez sera tué dans un accrochage le 25 juillet 1944,
Il s’engagea avec eux dans les francs-tireurs et partisans français (FTPF), à la compagnie "Pierre Semard" avec le pseudonyme de "Staline". Le 6 juin 1944 à Comblanchien, suite à l’annonce du débarquement allié, les responsables FTPF décidèrent la constitution du maquis d’Arcenant avec 95 hommes sous le commandement de Maxime Salomon. Les maquisards se réfugièrent dans les grottes à flanc de montagne au-dessus du village d’Arcenant. André Rebillard occupa la grotte des Chouettes dont son groupe prit le nom. Le 15 juin vers 13h30, le maquis fut attaqué à partir de la route de Détain-Bruant par 20 à 40 miliciens, renforcés par une centaine de soldats allemands. André Rebillard tenta une sortie avec son groupe mais son FM s’enraya et il fut tué vers 15 heures dans la combe de la Serre au lieu-dit "En Sullerot" ainsi que Serge Boillereau et Louis Evrard qui le suivaient. Les six autres hommes du groupe se replièrent dans la grotte. Trois d’entre eux y furent tués et trois autres furent blessés tandis que l’ennemi laissaient 39 morts sur le terrain.
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 2 mars 1950 sur avis du ministère des Anciens Combattants. Il fut homologué à titre posthume comme sergent des Forces françaises de l’Intérieur (FFI).
Son nom figure sur le monument commémoratif, à Arcenant.
Sources

SOURCES : Gilles Hennequin Résistance en Côte-d’Or, Dijon 1985, 130 et 136.— Articles du journal Le Bien Public.— Journal Le Bien Public Vingtième anniversaire du combat d’Arcenant, 1964.— Mémorial GenWeb.— Recensements de population (1921 à 1936).— État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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