Né le 27 février 1924 à Gâvres (Morbihan), exécuté sommairement le 18 juillet 1944 à Colpo (Morbihan) ; FTPF-FFI.

Sur le monument de Botségalo en Colpo
Sur le monument de Botségalo en Colpo
Sur le monument</br>de Saint-Nicolas-des Eaux en Pluméliau
Sur le monument
de Saint-Nicolas-des Eaux en Pluméliau
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Georges Corvec était le fils de Ferdinand Martin Corvec, passeur, et de Marthe Tallec, évacués de la région lorientaise après les bombardements alliés de 1943 et réfugiés à Pluméliau (Morbihan).
Il rejoignit les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) et participa aux combats engagés le 14 juillet 1944 à Kervernen, Kergant et Kerhudé en Pluméliau, par la 4e compagnie d’Alphonse Le Cunff [pseudonyme dans la Résistance : capitaine Bernard]. Cette compagnie appartenait au 1er Bataillon FTPF, devenu le 5e Bataillon FFI (Forces française de l’intérieur) commandé par Louis Doré [pseudonyme dans la Résistance : commandant Jacques]. Fait prisonnier, Georges Corvec fut incarcéré, interrogé et torturé dans l’école des filles de Locminé (Morbihan) transformée en prison par les agents du Sicherheitsdienst (SD-service de sécurité de la SS).

Le 18 juillet 1944, Georges Corvec fit partie des treize détenus de Locminé qui furent amenés dans le bois de Coët-Kermeno à Botségalo en Colpo, où ils furent exécutés : Georges Corvec, Marcel Doussineau, Julien Garaud, Auguste Gillet, Laurent Henrio, Louis Le Duic, Jean Le Grégam, Roger Le Grégam, Marcel Le Roy, Raymond Maho->196000], Robert Robo, et deux inconnus (Inconnu 1 et Inconnu 2).

Sur les registres de l’État-civil de Colpo, l’acte de décès numéro 38 dressé le 24 juillet 1944, fait mention de la découverte le 23 juillet 1944 au lieu-dit Coët-Kermeno, du corps d’« un individu de sexe masculin dont l’identité n’a pu être établie et dont la mort paraît remonter à cinq jours ». Par un jugement du tribunal civil de Vannes rendu le 27 novembre 1944 et transcrit en mairie de Colpo le 20 décembre 1944, ce corps a été reconnu officiellement comme étant celui de Georges Corvec.

Georges Corvec a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribué ainsi que la Médaille de la Résistance à titre posthume par le décret du 29 novembre 1955 publié au JO du 13 décembre 1955.

Dans le Morbihan, le nom de Georges Corvec est inscrit sur le monument commémoratif érigé à Botségalo en Colpo, et sur le monument « Aux héros de Kervernen » érigé à Saint-Nicolas-des-Eaux en Pluméliau.
Il figure aussi sur le monument aux morts de Gâvres.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 108 525. — SHD, Vincennes, GR 16 P 143905. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur-éditeur, Mayenne, 1978. — Le Morbihan en guerre 1939-1945, Archives départementales du Morbihan, 2009. — René Le Guénic, Morbihan-Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse-Bretagne-Quéven-Morbihan, 2013. — " Lieux mémoriels en Morbihan-Colpo ", dossiers en ligne sur le site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Gâvres (acte de naissance) ; Colpo (acte et jugement déclaratif de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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