Né le 13 mai 1922 à Ceyroux (Creuse), mort en action le 15 juillet 1944 à Vidaillat (Creuse) ; instituteur ; résistant FTPF.

André Goudard était le fils de Louis, Auguste Goudard et d’Eugénie Rousseau, cultivateurs au hameau de Cluptat, commune de Ceyroux. Son père mobilisé en août 1914 dans l’infanterie deux fois blessé et réformé en août 1918, s’était marié avec Eugénie Rousseau (née en 1888 à Saint-Dizier-Leyrenne) le 21 février 1920. André fut l’aîné de leurs deux enfants avant Charles né en 1926. Il devint instituteur (à La Pouge ?), et s’engagea dans la Résistance au sein de la 2103ème compagnie FTPF appartenant au sous-secteur B de la Creuse, compagnie installée dans les secteurs de Sardent (Creuse) et du Compeix, commune de Saint-Pierre-Bellevue (Creuse). Il en devint chef de section. La compagnie fut engagée dans les combats pour la libération de Guéret le 7 juin 1944 (André Goudard y a vraisemblablement participé) avant de se replier le 9 juin sur ses bases de départ. La compagnie participa alors au contrôle de la route Limoges –Aubusson.
A la mi-juillet 1944 la brigade Jesser, une formation militaire allemande, composée d’éléments de la Wehrmacht, des SS et de divers services de police, pénétra en Creuse, chargée de la répression contre les forces de la Résistance. L’une des colonnes (colonne rapide du commandant Coqui, régiment de sécurité motorisé n°1000) entra dans le département le 14 juillet en venant de Murat (Cantal) se dirigeant vers le secteur d’Aubusson. Le 15 juillet 1944 vers 16 h 30 (selon le rapport de gendarmerie rédigé le 24 juillet 1944) un détachement allemand appartenant au groupe Coqui et composé de cinq camions précédé de motocyclistes entra à Aubusson venant de Felletin. Ce même jour des unités allemandes progressèrent le long de la route nationale 141, se dirigeant par divers itinéraires vers le secteur de Bourganeuf. La colonne progressant par Vallières, Banize et Chavanat se trouva face sur cette dernière commune, au pont de Meymanat sur le Thaurion, à une section de la 2103ème compagnie FTPF en train de s’installer sur ordre du commandement FTP pour bloquer le passage sur la rivière. Cette section commandée par André Goudard fut rapidement submergée par la puissance de feu allemande. Obligée de décrocher rapidement à découvert sur la pente vers Vidaillat au-dessus du Thaurion, la section eut trois morts. André Goudard fut tué au lieu-dit Cherchaleix sur la commune de Vidaillat.
Il obtint la mention mort pour la France et son nom figure sur le monument aux morts de la commune de Ceyroux, sa commune natale et sur celui de La Pouge (Creuse). Il figure aussi sur le monument commémoratif de Combeauvert (commune de Thauron, Creuse) au titre des morts du canton de Pontarion (Creuse) et sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Creuse (état civil, registre matricule, recensements) — SHD Caen AVCC Cote AC 21 P 198377 (nc) — Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — Mémoire des Hommes — Mémorial genweb — Base de données Université Lille 3 — État civil.

Michel Thébault

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