Né le 3 août 1891 (selon l’état civil) ou le 13 septembre 1891 (selon une autre source) à Kopaniny (Pologne), massacré le 28 mars 1944 à Saint-Front-d’Alemps (Dordogne) ; de nationalité polonaise ; domestique agricole ; victime civile

Mathias Alexandrowicz était marié avec Hélène Valicka et le couple avait un fils prénommé Léon et âgé de 15 ans. Il était domicilié à Coulaures et travaillait sur l’exploitation d’Antonin Coignard.
Après avoir abattu Michel Roulland, résistant FTPF, une patrouille de la division Brehmer, 325e division de sécurité (unité engagée depuis le 26 mars en Dordogne dans une vaste opération de répression du maquis et de persécution des juifs) exerça des représailles contre la ferme la plus proche, celle d’Antonin Coignard. Elle fut pillée puis incendiée, et Mathias Alexandrowic fut tué non loin de là, dans un champ, par balles et d’un coup de baïonnette dans la poitrine.
Son fils Léon aurait été arrêté et déporté en Allemagne. Une autre source indique que né le 9 septembre 1919, arrêté le 16 août 1944, il aurait été exécuté le même jour comme résistant.
L’hypothèse d’une famille d’origine juive reste à confirmer.
Sources

SOURCES : Bernard Reviriego, Les Juifs en Dordogne, 1939-1944, Périgueux, Éditions Fanlac-Archives départementales de la Dordogne, 2003, p. 282. — Guy Penaud, Les crimes de la division Brehmer, La traque des résistants et des juifs en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne (mars-avril 1944), Périgueux, Éditions La Lauze, 2004, pp. 174-175, 402. — Paul Mons, La folie meurtrière de la division Brehmer, mars-avril 1944, Dordogne-Corrèze, Haute-Vienne, Brive-la-Gaillarde, Éditions Les Monédières, 2016, p. 52.

Bernard Reviriego

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