Né le 14 mars 1923 à Pluvigner (Morbihan), massacré le 21 juillet 1944 à Pluvigner ; mécanicien ; FFI.

Julien Guhur
Julien Guhur
SOURCE : René Le Guénic,
Morbihan, Mémorial de la Résistance
Sur la stèle du Véniel en Pluvigner
Sur la stèle du Véniel en Pluvigner
Sur le monument aux morts communal </br>de Pluvigner
Sur le monument aux morts communal
de Pluvigner
Sur le monument cantonal 1939-1945 </br> de Pluvigner
Sur le monument cantonal 1939-1945
de Pluvigner
Sur le mémorial FFI d'Auray
Sur le mémorial FFI d’Auray
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Julien Guhur était le fils de Julien Marie Guhur, journalier, décédé, et de Marie Julienne Le Louer, sans profession. Célibataire, il était domicilié Pluvigner (Morbihan), où il exerçait la profession de mécanicien.

En juillet 1944, la ferme de la famille Le Tallec située sur le territoire de la commune de Pluvigner dans le Village du Véniel, servit de dépôt d’armes et de lieu de refuge pour les Forces française de l’intérieur (FFI). La 2e compagnie du 2e Bataillon FFI (ORA) du Morbihan s’y installa sous le commandement du lieutenant Louis Cosquéric, chef de la brigade de gendarmerie de Pluvigner qui avait rejoint le maquis en mai 1944 avec les gendarmes de la brigade.

Le 20 juillet 1944, apprenant que deux FFI n’étaient pas rentrés d’une mission, le lieutenant Cosquéric décida d’évacuer la ferme du Véniel à la tête d’une trentaine de maquisards. Un groupe de FFI revenus au Véniel dans la soirée pour y récupérer des armes, y demeura pour passer la nuit.
Le 21 juillet 1944 à l’aube, les agents du SD (Sicherheitsdienst-Service de sécurité de la SS) de Locminé (Morbihan) et des soldats russes appartenant à une « unité de l’Est » de la Wehrmacht, encerclèrent la ferme. Joseph Allanic, qui essaya de prendre la fuite, fut abattu. Les autres maquisards, Joseph Fayo, Vincent Fayo, Jean George, Julien Guhur, Raymond Hantz, Joachim Le Hénanff, ainsi que les deux fils des fermiers, Adrien Le Tallec et Jean Le Tallec, furent faits prisonniers, bâillonnés, atrocement torturés, puis massacrés. Ils furent jetés dans une étable que leurs bourreaux incendièrent. Ceux qui tentèrent d’échapper aux flammes furent repoussés à coups de fourche.

Julien Guhur a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI. Le titre d’Interné-résistant et de Combattant volontaire de la Résistance (CVR) lui a été attribuée à titre posthume en 1953, ainsi que la Médaille de la Résistance par décret du 2 février 1960, publié au JO du 7 février 1960.

Dans le Morbihan, à Pluvigner, le nom de Julien Guhur est inscrit sur la stèle commémorative érigée au Véniel, sur le monument aux morts communal et sur le monument cantonal 1939-1945 avec, par erreur, le prénom d’« André ».
Il figure aussi sur le monument d’Auray dédié aux FFI du 2e bataillon du Morbihan.
Sources

SOURCES : SHD, Vincennes, GR 16 P 276151. — Arch. Dép., Morbihan, 1840 W 5, fonds ONACVG-56. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978, — René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance (photo), Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — " Lieux mémoriels en Morbihan-Pluvigner ", dossier en ligne sur le site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — Mémorial GenWeb. — État civil, Pluvigner (acte de naissance, acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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