Né le 23 août 1907 à Labastide-de-Virac (Ardèche), mort fusillé sommaire le 3 mars 1944 à Labastide-de-Virac (Ardèche) ; agriculteur au hameau des Crottes, Labastide-de-Virac

Georges Boyer était le fils de Régis et d’Ernestine Pradier. Agriculteur il résidait aux Crottes où vivaient des Français, originaires de la localité ou de villages voisins et des Italiens originaires de Lombardie (province de Bergame).
Le maquis Bir Hakeim (AS), venant de la région de Pont-Saint-Esprit (Gard), aux prises avec la 9e Panzerdivison SS Hohenstaufen, s’installa aux Crottes le 29 février 1944. Son chef, Jean Capel alias commandant Barot, suggéra aux habitants de quitter un lieu que la présence du maquis rendait dangereux. Ils refusèrent. Le 2 mars 1944, tard dans la soirée, Barot leur conseilla à nouveau d’abandonner leur domicile, alors que Bir Hakeim quittait les lieux afin d’échapper à une nouvelle attaque, prévisible, de la 9e Panzerdivision Hohenstaufen.
Le nouveau refus des habitants des Crottes leur fut fatal. Ils furent fusillés. Les actes de l’état civil indiquent que ce fut vers douze heures. Mais, en l’absence de témoins directs, en dehors des Allemands, il s’agit là d’une annotation purement indicative. Les Allemands traversèrent le village de Labastide vers 14 heures après s’être livrés à leur action meurtrière de représailles. Conduit devant le peloton, comme les quatorze autres habitants des Crottes, Georges Boyer, de constitution robuste et fort physiquement réussit à fausser compagnie aux soldats. À deux cents mètres du massacre, il se cacha dans un terrier afin d’échapper à ses poursuivants qui l’avaient blessé. Extrait du terrier, il fut tué après avoir reçu de nombreuses balles dans la tête.Son corps ne fut retrouvé que le 6 mars.
Le docteur Abrial, de Vallon-Pont-d’Arc (Ardèche), fit le constat du décès de Georges Boyer. Comme tous les fusillés français, il reçut la « mention de « mort pour la France » qui ne fut pas attribuée aux autres victimes civiles, de nationalité italienne. Son nom figure sur la stèle mémorial érigée au hameau des Crottes afin de conserver le souvenir du massacre de ses habitants le 3 mars 1944.
Voir Labastide-de-Virac, hameau des Crottes (3 mars 1944)
Sources

SOURCES : Arch. com. Labastide-de-Virac, état civil, acte de naissance et de décès de Georges Boyer. — Sources de la notice Labastide-de-Virac, hameau des Crottes (3 mars 1944). — MemorialGenWeb, consulté le 20 octobre 2017.

André Balent

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