Né le 18 juin 1921 à Saint-Parres-aux-Tertres (Aube), mort au combat le 4 août 1944 à Mussy-sur-Seine (Aube) ; peintre ; résistant AS maquis Montcalm.

William Brouillard était le fils de Arsène Achille, métallurgiste et de Maximilienne Raymonde Gabrielle Lenois, sans profession. Il était marié à Paulette Lhovitu. Il exerçait le métier de peintre et demeurait à Saint-Parres-aux-Tertres (Aube).
Il entra dans la Résistance au groupe Montcalm de l’armée secrète Auboise. Le maquis de Mussy-Grancey, connu sous le nom de maquis Montcalm, du pseudonyme de son chef, le lieutenant-colonel Émile Désiré Alagiraude, militaire d’active et officier de la Légion d’honneur, qui sera élevé au grade de commandeur en 1945 fut créé le 20 juin 1944 dans le massif forestier entre la vallée de la Seine et la vallée de l’Ource. Ce maquis organisé militairement comprenait au départ 200 résistants FFI sous la direction du commandant Bernet dit Marceau puis ses effectifs augmentèrent progressivement pour atteindre le 2 août 1080 hommes bien armés, équipés, entraînés et répartis en 6 compagnies. C’était un maquis d’importance dont la superficie égalait la moitié de celle du Vercors.
Le 2 août 1944 à 7 heures du matin, près de 5000 soldats allemands de la Feldkommandantur et de la Gestapo de Troyes commandés par le général Schramm et l’obersturmführer Wiegand passèrent à l’attaque et encerclèrent le maquis. Le commandant Montcalm prévenu la veille des préparatifs allemands avait organisé ses forces . Les maquisards vont résister à l’ennemi pendant un jour et une nuit. Le 3 août à 9h30 du matin, le PC donna l’ordre de décrochage. L’évacuation se fera dans l’ordre et à l’insu de l’ennemi. Le général Schramm réorganisa ses troupes pour contre attaquer à deux reprises le 3 dans la soirée et le 4 au matin, mais en vain car le maquis avait disparu. L’ennemi avait eu de nombreuses pertes et la bataille de Mussy-Grancey était une victoire pour l’armée secrète. Quinze maquisards avaient été tués les armes à la main dont William Brouillard, le 4 août 1944, vers 9 heures du matin, au lieudit "Champ Cadot", à Mussy-sur-Seine (Aube).
Il est inhumé au cimetière communal, à Saint-Parres-aux-Tertres (Aube).
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 27 juillet 1945.
Il fut homologué comme soldat des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) le 6 mars 1958 et obtint le titre d’Interné et déporté résistant (DIR).
Son nom figure sur la plaque commémorative du musée de la Résistance à Mussy-sur-Seine (Aube) et sur le monument aux morts, à Saint-Parres-aux-Tertres.
Sources

SOURCES :Article du journal Le Bien Public à l’occasion du 20e anniversaire de La bataille de Mussy-Grancey (2, 3, 4 août 1944).— Divers Sites Internet sur le maquis et la bataille de Mussy-Grancey.— Mémorial Genweb.— État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

Version imprimable