Né le 12 décembre 1912 à Saint-Agnant-de-Versillat (Creuse), mort en action le 13 mai 1944 à La Souterraine (Creuse) ; ouvrier agricole, journalier ; résistant FTPF.

Il était le fils d’Eugène, Léon, Frédéric Naturel et d’Henriette, Marie Durand, cultivateurs aux Gouttes, commune de Saint-Agnant-Versillat. Il était dans les années 40 domicilié avec ses parents à Bridiers, commune de La Souterraine, exerçant la profession de journalier. Il était célibataire. Militant communiste dans un secteur de forte implantation du parti communiste en milieu rural, il s’engagea très tôt dans l’action clandestine, rejoignant l’OS (l’organisation spéciale créée par le parti communiste clandestin). En mai 1943, les dirigeants du Parti communiste clandestin régional, utilisant cette forte implantation, décidèrent d’organiser un premier camp de réfractaires STO près de Saint Maurice la Souterraine (Creuse). Ce maquis FTPF fut ravitaillé par les militants communistes, dont Henri Naturel devenu FTP « légal » (par opposition aux « illégaux » qui avaient rejoint le maquis). Fin 1943 – début 1944, les maquis FTPF se développèrent commettant de nombreux sabotages en particulier sur la voie ferrée Paris –Toulouse. Le gouvernement de Vichy établit en réaction d’importantes forces GMR "Berry", miliciens… De plus pour mieux combattre la Résistance, le gouvernement institua un couvre-feu à compter du 7 octobre 1943, dans tout le secteur de La Souterraine. Le 12 mai 1944, Henri Naturel parti avec un camarade ravitailler de nuit un maquis fut intercepté à Bridiers par un barrage tenu par un détachement du GMR « Berry » qui fit feu sans sommation. Henri Naturel fut tué, son camarade grièvement blessé ; tous deux furent transportés à l’hôpital civil de Guéret (Creuse) où le décès d’Henri Naturel fut constaté le 13 mai à une heure du matin. Ses obsèques, quelques jours plus tard à La Souterraine, donnèrent lieu à une importante manifestation populaire que les forces de Vichy n’osèrent réprimer.
Il obtint le 17 janvier 1946 la mention mort pour la France. Son nom figure sur le monument aux morts de La Souterraine et sur le mémorial de la Résistance creusoise à Guéret.
Sources

SOURCES : Marc Parrotin Le temps du Maquis, Histoire de la Résistance en Creuse Ed. Verso 1984 et Mémorial de la Résistance creusoise Ed. Verso 2000 — mémorial genweb — Mémoire des Hommes — Etat civil, registre des décès, ville de Guéret, 1944, acte n°123.

Michel Thébault

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