Né le 26 décembre 1900 à San Gallo (commune de Botticino, province de Brescia, Lombardie, Italie), mort fusillé sommaire le 3 mars 1944 aux Crottes (commune de Labastide-de-Virac, Ardèche) ; agriculteur, bûcheron

Noël Galizzi était le fils d’Antoine et d’Élisabeth Gervasoni. Il était marié avec Thérèse Micheli. Le couple , installé en Ardèche depuis les années 1920 eurent trois enfants nés dans ce département : Antoine né en 1926, Michel né en 1927, Jacques né en 1929. La famille Galizzi se fixa dans le sud du département, près du Gard, dans les gorges de l’Ardèche. Nous savons qu’elle vécut à Orgnac, à Gras, puis à Labastide-de-Virac. En 1944, elle vivait au hameau des Crottes, sur un plateau karstique, à proximité des gorges de l’Ardèche.
Aux Crottes vivaient des Français, originaires de la localité ou de villages voisins et des Italiens originaires de Lombardie (provinces de Bergame et de Brescia). Le maquis Bir Hakeim (AS), venant de la région de Pont-Saint-Esprit (Gard), aux prises avec la 9e Panzerdivision SS Hohenstaufen, s’installa aux Crottes le 29 février 1944. Son chef, Jean Capel alias commandant Barot, suggéra aux habitants de quitter un lieu que la présence du maquis rendait dangereux. Ils refusèrent. Le 2 mars 1944, tard dans la soirée, Barot leur conseilla à nouveau d’abandonner leur domicile, alors que Bir Hakeim quittait les lieux afin d’échapper à une nouvelle attaque, prévisible, de la 9e Panzerdivision Hohenstaufen.
Le nouveau refus des habitants des Crottes leur fut fatal. Ils furent fusillés. Les actes de l’état civil indiquent que ce fut vers douze heures. Mais, en l’absence de témoins directs, en dehors des Allemands, il s’agit là d’une annotation purement indicative. Les Allemands traversèrent le village de Labastide vers 14 heures après s’être livrés à leur action meurtrière de représailles.
Le docteur Louis Abrial, de Vallon-Pont-d’Arc (Ardèche), fit le constat du décès de Noël Galizzi. Il nota que Noël Galizzi avait reçu une balle de fil de guerre dans la région temporale droite.
En tant qu’Italien et à la différence de toutes les victimes civiles de nationalité française du massacre des Crottes il ne reçut pas la mention de « mort pour la France". Son nom figure sur la stèle mémorial érigée au hameau des Crottes afin de conserver le souvenir du massacre de ses habitants le 3 mars 1944.
Voir Labastide-de-Virac, hameau des Crottes (3 mars 1944)
Sources

SOURCES : Arch. com. Labastide-de-Virac, état civil, acte de décès de Noël Galizzi. — Sources de la notice Labastide-de-Virac, hameau des Crottes (3 mars 1944). — MemorialGenWeb, consulté le 20 octobre 2017.

André Balent

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