Né le 17 novembre 1897 à Cruas (Ardèche), exécuté en représailles le 17 août 1944 à Lyon (Rhône, Métropole de Lyon), chemin Barthélémy-Buyer (5e arr.) ; employé à la SNCF ; résistant, FFC en Ardèche.

Georges, Henri Marion était le fils d’Eugène Marion, cultivateur, et de Rosine, Maria Salier.
Il fut incorporé le 10 janvier 1916 au 4e Régiment du Génie et passa ensuite au 8e RG le 21 mars 1917, puis au 61e RI le 21 juin 1918.
Il fut démobilisé le 29 septembre 1919.
Il fut classé affecté spécial à partir du 21 avril 1921 comme manœuvre PLM au Teil (Ardèche).
Il était marié à Marie, Louise Guilhon.
Le couple eut au moins un fils.
Georges Marion était employé à la SNCF et demeurait à Rochemaure (Ardèche), quartier des Fontaines, avec sa famille.
Il était agent d’un réseau de Résistance.
Le 1er août 1944, dans l’après-midi, une attaque contre un camion allemand par des maquisards eut lieu au lieu-dit "La Roche noire" à Rochemaure.
Vers 18 heures, des Allemands accompagnés de miliciens investirent le quartier des Fontaines, tirant des coups de feu dans les fenêtres et les volets.
Georges Marion, qui venait d’arriver de son travail au dépôt SNCF du Teil (Ardèche) fut arrêté. La maison fut pillée et les meubles détruits à la grenade.
Emprisonné plusieurs jours à la Feldgendarmerie de Montélimar, il fut par la suite incarcéré à la prison de Montluc (Lyon, Rhône), cellule 115.
Le 17 août 1944, vers 18 heures, des bombes détruisirent des câbles téléphoniques allemands situés à Lyon, chemin Barthélémy-Buyer (Ve arr.), à l’angle de la rue Mouillard et de la rue de Bourgogne et à l’angle de la rue de la Claire et de la rue de Bourgogne. En représailles, vers 19 heures, Georges Marion et trois autres détenus de Montluc, René Deunier, Louis Sermet-Bellet et Henri Vabre, furent exécutés à coups de mitraillettes par des hommes de la Gestapo au niveau du 156 chemin Barthélémy-Buyer. Après l’exécution, les quatre cadavres furent abandonnés sur place, sans papiers d’identité.
Son corps fut inscrit sous le numéro 413 dans les registres de l’institut médico-légal de Lyon. Il fut identifié par son fils.
Georges Marion obtint la mention « Mort pour la France » en 1946 et fut homologué sous-lieutenant des Forces françaises combattantes, avec prise de rang au 1er juin 1944, au titre du réseau Résistance Fer. (Arrêté du 26 avril 1948, paru au JORF du 12 mai 1948, p. 4568).
Il est enterré au cimetière communal de Rochemaure.
Son nom apparaît sur le monument aux morts de Rochemaure et sur une plaque commémorative « à la mémoire des agents de la SNCF tués par faits de guerre » située dans la gare du Teil (Ardèche).
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 512 854 (nc). — GR 16 P 394745 — SHD, Vincennes, Arch. Dép. Rhône, Mémorial de l’Oppression, 3808W 196 et 1052, 3335W22. — Arch. Mun. Lyon, acte de décès 1124 (Ve arr.). — Arch. Dép. Ardèche, RMM, Privas, 1917, mat. 39. — Ass. des rescapés de Montluc, Les 15 derniers jours des internés à Montluc, 9-24 août 1944, août 2019. — Paul Garcin, Interdit par la censure, 1942-1944, 1944. — JORF, Gallica. — Mémorial Genweb. — Geneanet. — État civil.

Jean-Sébastien Chorin, Jean-Luc Marquer

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