Né le 4 mars 1929 à Gras (Ardèche), mort fusillé sommaire le 3 mars 1944 aux Crottes (commune de Labastide-de-Virac, Ardèche)

Jacques Galizzi était le fils de Noël et Thérèse, née Micheli, deux Italiens originaires de Lombardie et installés en Ardèche dans les années 1920. Jacques Galizzi était né à Gras, au nord des gorges de l’Ardèche. La commune de Labastide-de-Virac où ils s’établirent ultérieurement était au sud de cette vallée. Limitrophe du Gard, elle était peu éloignée de Gras et du bourg de Vallon-Pont d’Arc. En 1944, les Galizzi vivaient au hameau des Crottes peuplé par quinze personnes.
Aux Crottes vivaient des Français, originaires de la localité ou de villages voisins et des Italiens originaires de Lombardie (provinces de Bergame et de Brescia). Le maquis Bir Hakeim (AS), venant de la région de Pont-Saint-Esprit (Gard), aux prises avec la 9e Panzerdivision SS Hohenstaufen, s’installa aux Crottes le 29 février 1944. Son chef, Jean Capel alias « Barot, suggéra aux habitants de quitter un lieu que la présence du maquis rendait dangereux. Ils refusèrent. Le 2 mars 1944, tard dans la soirée, Barot leur conseilla à nouveau d’abandonner leur domicile, alors que Bir Hakeim quittait les lieux afin d’échapper à une nouvelle attaque, prévisible, de la 9e Panzerdivision Hohenstaufen.
Le nouveau refus des habitants des Crottes leur fut fatal. Ils furent fusillés. Les actes de l’état civil indiquent que ce fut vers douze heures. Mais, en l’absence de témoins directs, en dehors des Allemands, il s’agit là d’une annotation purement indicative. Les Allemands traversèrent le village de Labastide vers 14 heures après s’être livrés à leur action meurtrière de représailles.
Le docteur Louis Abrial, médecin de Vallon-Pont-d’Arc (Ardèche), fit le constat du décès de Jacques Galizzi. En ce qui le concerne, il reçut une balle de fusil de guerre, au-dessus du nez entre les sourcils. En tant qu’Italien, et à la différence de toutes les victimes civiles de nationalité française du massacre des Crottes, il ne reçut pas la mention de « mort pour la France ». Son nom figure sur la stèle mémorial érigée au hameau des Crottes afin de conserver le souvenir du massacre de ses habitants le 3 mars 1944.
Voir Labastide-de-Virac, hameau des Crottes (3 mars 1944)
Sources

SOURCES : Arch. com. Labastide-de-Virac, état civil, acte de décès de Jacques Galizzi. — Sources de la notice Labastide-de-Virac, hameau des Crottes (3 mars 1944). — MemorialGenWeb, consulté le 20 octobre 2017.

André Balent

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