Né le 7 octobre 1906 à Plessis-du-Mée (Yonne), massacré le 31 mars 1944 à Condat-sur-Vézère (Dordogne) ; hôtelier ; victime civile.

Georges Haupinot fut l’une des nombreuses victimes de la division Brehmer en Dordogne.
Du 26 mars au 2 avril 1944, la division Brehmer, ou division B de l’initiale du patronyme de son chef, le général Brehmer, accompagnée par des éléments de la Sipo-SD et de la Brigade nord-africaine et bénéficiant de renseignements collectés par des délateurs, collaborationnistes ou non, et par l’administration de Vichy, traversa le département de la Dordogne, traquant les maquisards et massacrant des civils en représailles dans le cadre d’opérations de répression, mais aussi en conduisant une politique génocidaire à l’encontre des nombreux Juifs réfugiés dans le département. Les hommes furent abattus parce que Juifs et les femmes et les enfants furent souvent arrêtés, transférés à Drancy puis déportés vers les centres de mise à mort, Auschwitz-Birkenau principalement.
Un détachement de la division Brehmer occupa Condat-sur-Vézère du 30 mars au 2 avril 1944 et sept hommes furent exécutés en tant que Juifs ou parce qu’ils étaient soupçonnés d’aider la Résistance. Parmi ces derniers figure Georges Haupinot, hôtelier au Lardin, auquel il arrivait de louer des chambres à des résistants ; au cours de la perquisition, une mitraillette fut découverte dans une chambre de l’hôtel.
Son nom est inscrit sur les monuments aux Morts de Sarlat-la-Canéda (Dordogne) et d’Auxerre et de Plessis-du-Mée Perceneige dans l’Yonne.
Voir Condat-sur-Vézère
Sources

SOURCES : Paul Mons, La folie meurtrière de la division Brehmer, mars-avril 1944, Dordogne-Corrèze, Haute-Vienne, Brive-la-Gaillarde, Éditions Les Monédières, 2016, p. 127-130. — Guy Penaud, Les crimes de la division Brehmer, La traque des résistants et des juifs en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne (mars-avril 1944), Périgueux, Éditions La Lauze, 2004, p. 227-228, 403-404. — MémorialGenWeb.

Dominique Tantin

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