Né le 15 décembre 1919 à Hagondange (Moselle), fusillé le 15 mars 1944 à Marina Horka (URSS, Biélorussie) ; cordonnier ; « Malgré-nous », déserteur de la Wehrmacht.

Ernest Helf
Ernest Helf
Crédit : Albert Wackermann
Ernest Helf habitait à Mondelange. Incorporé dans la Wehrmacht en avril 1943, il fut envoyé sur le front russe. Déserteur alors qu’il était en sentinelle en premières lignes, il tomba sur un poste allemand au moment où il voulut passer chez les Russes.
Condamné à mort par un tribunal militaire de campagne, il put écrire une dernière lettre à ses parents :
« Chers parents, chers père et mère, il faut que je vous fasse aujourd’hui la triste communication que je ne vous reverrai jamais plus. J’ai commis une faute irréparable. Par ma propre faute, sans discussion possible, j’ai été condamné à mort. Je suis coupable de désertion et dans une heure la sentence sera exécutée. Chers parents, je n’ai pas peur de la mort car nous n’avons tout de même rien à espérer sur cette terre. Pour vous seuls, je me fais du souci car vous aviez fondé tous vos espoirs sur moi et maintenant, tout est fini. A la réception de ma lettre, cette nouvelle sera cruelle. Maintenant il ne vous reste plus que Louise. Soyez bons pour elle ; prenez-la chez vous pour que rien ne lui manque. Si telle est la volonté de Dieu, nous nous retrouverons dans l’éternité. Votre Ernest vous salue et vous embrasse une dernière fois. Adieu chers parents, Eric, Louise et les enfants. »

Il fut passé par les armes le 15 mars 1944 à Marina Horka (Biélorussie) à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Minsk.
Sources

SOURCES : AD Moselle 69J12, fonds Neigert. — Arch. Familiales. — Albert Wackermann, Mondelange autrefois, Metz, imp. Fort-Moselle, 1992.

Philippe Wilmouth

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