Né le 4 mars 1877 à Metzervisse (Moselle annexée à l’Empire allemand), massacré le 1er avril 1944 à Hautefort (Dordogne) ; négociant en immeubles ; victime civile d’origine juive.

Plaque commémorative à Hautefort (Dordogne)
Plaque commémorative à Hautefort (Dordogne)
Crédit : MémorialGenWeb
Jacob Cahen fut l’une des nombreuses victimes de la division Brehmer en Dordogne.
Du 26 mars au 2 avril 1944, la division Brehmer, ou division B de l’initiale du patronyme de son chef, le général Brehmer, accompagnée par des éléments de la Sipo-SD et de la Brigade nord-africaine et bénéficiant de renseignements collectés par des délateurs, collaborationnistes ou non, et par l’administration de Vichy, traversa le département de la Dordogne, traquant les maquisards et massacrant des civils en représailles dans le cadre d’opérations de répression, mais aussi en conduisant une politique génocidaire à l’encontre des nombreux Juifs réfugiés dans le département ; les hommes furent abattus parce que juifs et les femmes et les enfants furent arrêtés, transférés à Drancy puis déportés vers les centres de mise à mort, Auschwitz-Birkenau principalement.
En zone dite libre puis zone sud, les Juifs avaient été recensés en application d’une loi de Vichy du 2 juin 1941, le jour même de la promulgation du second statut des Juifs ; un recensement spécifique des Juifs étrangers intervint en janvier 1942 ; enfin, une loi de Vichy du 11 décembre 1942 imposa en zone sud la mention « juif » sur la carte d’alimentation et sur la carte d’identité des Juifs français et étrangers.
Le 1er avril 1944, une unité de 200 SS ratissa les villages de Sainte-Orse et de Hautefort pour arrêter les juifs et ceux qui les aidèrent. A Hautefort, cinq juifs réfugiés d’Alsace-Moselle furent massacrés. Parmi eux, Jacob Cahen, négociant en immeubles à Bordeaux (Gironde), marié à Rose Aline née Lévy, tué à 18h30 au lieu-dit « Besson ».
Il est inhumé au cimetière communal de Hautefort et figure sur la plaque commémorative située dans le cimetière en souvenir des « morts pour la France de la barbarie nazie ».
Sources

SOURCES : Bernard Reviriego, Les Juifs en Dordogne, 1939-1944, Périgueux, Éditions Fanlac-Archives départementales de la Dordogne, 2003, p. 247-248, 306. — Guy Penaud, Les crimes de la division Brehmer, La traque des résistants et des juifs en Dordogne, Corrèze, Haute-Vienne (mars-avril 1944), Périgueux, Éditions La Lauze, 2004, p. 280, 405. — Paul Mons, La folie meurtrière de la division Brehmer, mars-avril 1944, Dordogne-Corrèze, Haute-Vienne, Brive-la-Gaillarde, Éditions Les Monédières, 2016, p. 89. — Consistoire israélite de la Moselle, Le martyrologe des juifs de la Moselle 1939-1945, Knutange, imp. Klein, 1999, p.91. — état-civil Hautefort.

Bernard Reviriego, Dominique Tantin, Philippe Wilmouth

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