Née le 26 mai 1923 à Guern (Morbihan), exécuté sommairement le 26 juillet 1944 à Bubry (Morbihan) ; sans profession ; résistante ; FTPF-FFI.

Marie Kervinio
Marie Kervinio
SOURCE : René Le Guénic,
Morbihan, Mémorial de la Résistance
Sur la stèle de Keryacunff en Bubry
Sur la stèle de Keryacunff en Bubry
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Marie-Joséphine Kervinio était la fille de Guillaume Marie Kervinio, boulanger au bourg de Guern, et de Marie Mathurine Le Vaillant, ménagère. Elle était célibataire. Joséphine, son prénom usuel utilisé par ses parents et toute sa famille, correspond à la deuxième partie de son prénom à l’état-civil (Marie-Joséphine).

Elle s’engagea dans les Francs-tireurs et partisans français (FTPF) et servit comme agent de liaison. Le 26 juillet 1944 à Keryacunff en Bubry (Morbihan), elle était présente avec trois autres agents de liaison, Marie Gourlay et Anne Mathel et Anne Robic, à une réunion des membres du triangle de direction du Comité militaire régional (CMR), Désiré Le Douairon [pseudonyme dans la Résistance : Alphonse], Frédéric Le Bolay [pseudonyme dans la Résistance : Armand] et Georges Borgne [pseudonyme dans la Résistance : Serge]. Étaient également présents, Georges Marca [pseudonyme dans la Résistance : Marcel] et l’inter-régional Émile le Carrer [pseudonyme dans la Résistance : Max]. À la suite d’une dénonciation, des unités allemandes renforcées par des miliciens bretons dont plusieurs étaient originaires de Bubry, les encerclèrent. Frédéric Le Bolay [Armand], fut fait prisonnier et incarcéré à Pontivy. Émile Le Carrer et Georges Marca réussirent à décrocher, mais furent arrêtés à Guern (Morbihan) le même jour et conduits à Locminé (Morbihan), où ils furent torturés. Après avoir combattu avec acharnement sans parvenir à se dégager, Georges Borgne, Désiré Le Douairon, et les quatre agents de liaison, Joséphine Kervinio, Marie Gourlay, Anne Mathel et Anne Robic furent faits prisonniers et exécutés au lieu-dit Prat-er-Lann près du village de Keryacunff en Bubry.

Joséphine Kervinio a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologuée FFI. Le titre d’Interné-résistant lui a été attribuée à titre posthume ainsi que le titre de Combattant volontaire de la Résistance en 1956.

Dans le Morbihan, le nom de Joséphine Kervinio est inscrit sur le monument élevé à Keryacunff en Bubry et sur le monument aux morts de Guern.
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 62 446. — SHD, Vincennes, GR P 319076. — Arch. Dép., Morbihan, 1840 W 6, fonds ONACVG-56. — Témoignage de Patricia Le Seyec, nièce de Joséphine Kervinio. — " Keryacunff en Bubry, en cet été du 29e anniversaire ", Ami entends-tu… , ANACR-56, n° 23, 2e semestre 1973. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance (photo), Imprimerie Basse Bretagne, Quéven. — Mémorial GenWeb — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Bubry (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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