Né le 25 janvier 1911 à Ugine (Savoie), tué au combat le 18 juin 1944 à Saint-Marcel (Morbihan) ; cadre supérieur ; FFL-SAS.

Michel Brès
Michel Brès
SOURCE  : Site FFL-SAS
Sur le monument aux morts 1939-1945 </br>de Sérent
Sur le monument aux morts 1939-1945
de Sérent
Sur le mémorial SAS de Plumelec
Sur le mémorial SAS de Plumelec
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Le mémorial international des SAS</br> à Sennecey-le-Grand
Le mémorial international des SAS
à Sennecey-le-Grand
SOURCE : Site 22sas12.over-blog.com
Michel Brès était le fils aîné de Paul Henri Brès, ingénieur-chimiste, et d’Élise Marguerite Yvonne Bérard. Diplômé de l’École des hautes études commerciales (HEC) de Paris, il entra en 1939 au service de la Compagnie marseillaise de Madagascar et il s’installa sur l’île à Majunga, où il se maria le 13 mars 1939 avec Jeanine Bérendsen, et où naquirent ses deux filles en 1939 et 1941.

En juin 1943, il s’engagea dans les Forces françaises libres (FFL) en Grande-Bretagne et fut affecté dans les Forces aériennes françaises libres (FAFL) sous le matricule 35713. Breveté à Ringway en août 1943, il rejoignit le 2e régiment de chasseurs parachutistes (2e RCP) ou 4e SAS (Special Air Service) du commandant Bourgoin. La mission des SAS était de saboter les voies de communication et de rassembler, équiper, former, encadrer les maquis bretons, avec pour objectif d’empêcher ou au moins de retarder le transfert vers le front de Normandie des troupes allemandes stationnées en Bretagne.
Le sous-lieutenant Michel Brès fut parachuté en Ille-et-Vilaine avec son stick dans la nuit du 7 au 8 juin 1944 dans le cadre de la mission Cooney. Son stick effectua des sabotages sur la ligne de chemin de fer Ploërmel (Morbihan)-Messac (Ille-et-Vilaine), avant de rejoindre le camp de Saint-Marcel (Morbihan), où des centaines de maquisards appartenant aux Forces françaises de l’intérieur (FFI) et aux Francs-tireurs-et-partisans français (FTPF) étaient rassemblés, armés, et formés, et qui fut attaqué en force par la Wehrmacht.
Le dimanche 18 juin 1944 à l’aube, deux tractions-avant de la Feldgendarmerie de Ploërmel en patrouille franchirent le périmètre du camp et furent interceptées sur la route conduisant du bourg de Saint-Marcel au hameau de l’Abbaye en Bohal, au lieu-dit Les Hardys-Béhélec, où avait été installé un poste de sécurité composé de SAS et de FFI. Quatre Allemands furent tués, trois autres blessés et faits prisonniers, mais un feldgendarme parvint à prendre la fuite et à rejoindre la garnison allemande de Malestroit pour donner l’alerte. Une première attaque fut lancée à 9 heures du matin par la Wehrmacht dans le secteur de la ferme du Bois-Joli. Michel Brès fut tué au cours de la 2e attaque lancée vers 10 heures du matin dans le secteur de Sainte-Geneviève en Saint-Marcel.

Son acte de décès fut établi tardivement, le 22 septembre 1944, par l’officier de l’état-civil du 2e RCP, stationné alors à Briare (Loiret), et transcrit le 12 juillet 1945, non à l’état-civil de Saint-Marcel, mais à celui de la commune voisine de Sérent.

Il est inhumé dans le cimetière de la famille Brès, situé dans le quartier Robert de la commune de Poët-Laval (Drôme).

Michel Brès a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFL. Décoré à titre posthume de la Croix de guerre 39-45 avec palme et de la Médaille militaire, il a été promu lieutenant et élevé au grade de chevalier de la Légion d’honneur.

Dans le Morbihan, le nom de Michel Brès est inscrit sur le monument aux morts 1939-1945 de Sérent et sur le mémorial des parachutistes SAS de la France Libre érigé près du moulin de La Grée à Plumelec (Morbihan).
Dans la Drôme, à Poët-Laval, il figure sur le monument aux morts et sur une plaque commémorative apposée dans la mairie.
En Saône-et-Loire, il est gravé sur le mémorial international des SAS à Sennecey-le-Grand sous l’orthographe « Bresse M. ».
Sources

SOURCES : AVCC, Caen, AC 21 P 33 461. — Roger Leroux, Le maquis de Saint-Marcel, éditions Ouest-France, 1981. — Patrick Andersen Bö et François Bertin, Le maquis de Saint-Marcel, éditions Ouest-France, 1998. — Site Internet FFL-SAS (photo). — Mémorial GenWeb. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Ugine (acte de naissance) ; Sérent (transcription de l’acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

Version imprimable