Né le 16 juillet 1911 à Nantes (Loire-Inférieure, Loire-Atlantique), fusillé le 29 janvier 1943 au terrain du Bêle à Nantes ; chaudronnier ; militant communiste ; résistant FTPF., Procès des 42.

Tombe au cimetière militaire de la Chauvinière à Nantes
Tombe au cimetière militaire de la Chauvinière à Nantes
Fils d’Amélie Louise Chauvin, Eugène Chauvin, travailla à la Compagnie urbaine de Nantes puis en 1934 entra comme monteur tôlier à la LBC (Batignolles) d’où il fut renvoyé le 16 février 1942 pour raisons disciplinaires. Membre du Parti communiste français depuis 1938, fit partie du groupe de FTP (Francs-tireurs et partisans) de Nantes dirigé par Raymond Hervé et Louis Le Paih ; il fut arrêté fin 1942 pour reconstitution du PCF et emprisonné à Lafayette (Nantes). Il fut présenté par Le Phare comme un spécialiste de la bombe. Jugé par le tribunal allemand de Nantes dans le cadre du « Procès des 42 », Eugène Chauvin fut condamné à mort le 28 janvier 1943 et fusillé au terrain du Bêle le 29 janvier 1943 avec huit autres résistants : Raymond Hervé, Eugène Le Bris, André Pérocheau, André Rouault, Valentin Cléro, Maurice Lagathu, André Guinoiseau et Robert Douineau. Enterré à Sautron, commune limitrophe de Nantes, il fut inhumé le 28 juillet 1945 au cimetière de la Chauvinière à Nantes, après des obsèques solennelles organisées pour trente-huit Nantais fusillés par les Allemands pour acte de résistance.
Il a été reconnu Mort pour la France le 14 février 1945.
Une cellule nantaise (Chantenay) du PCF porte son nom.
Il s’était marié en mars 1935 à Nantes avec Fernande Rallier de Rezé, couturière, le couple était domicilié rue Saint-Jacques. Elle fut membre du comité départemental de Libération en 1945 au titre de l’Assistance française et des femmes de fusillés et participa à la commission de recherche et d’étude des cas de collaboration. Au moment de la mort de son époux, elle était enceinte de son 5e enfant. Eugène Chauvin fut déclaré « Mort pour la France » en février 1945.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Loire-Atlantique, 10W1, 270W499, 305 J 3 – Arch. com. Nantes. – Le Phare, janvier 1943. – Guy Haudebourg, Le PCF en Loire-Inférieure à la Libération (1944-1947), mémoire de maîtrise d’histoire, université de Nantes, 1987. – Jean Bourgeon (sous la dir.), Journal d’un honnête homme pendant l’Occupation, Thonon-les-Bains, L’Albaron, 1990. – État civil.

Guy Haudebourg

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