Né le 5 août 1907 à Arcis-le-Ponsard (Marne), mort au combat le 23 août 1944 à Sépeaux (aujourd’hui Sépeaux-Saint-Romain, Yonne) ; employé SNCF ; résistant des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) au maquis Bayard.

René Laurençot était le fils de Claude François et de Marie Eugénie Garnier, bûcherons, domiciliés à Seveux (Haute-Saône). Il se maria le 21 janvier 1926 à Sens (Yonne) avec Jeanne Levé, sans profession, dont il eut 3 fils, tous cheminots. Selon son fils il était entré au chemin de fer, à la compagnie PLM en 1931, comme auxiliaire au service de la Voie, à Laroche-Migennes ou Cheny (Yonne). Au moment de la guerre, il était cantonnier de la SNCF, à Cézy (Yonne).
Il entra volontairement dans la Résistance le 17 août 1944 comme soldat des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) à la 4ème demi brigade FFI et au maquis Bayard du commandant Herbin, appartenant au réseau "Jean-Marie" Buckmaster.
En août 1944 les forces américaines entraient dans le département de l’Yonne poussant devant elles les troupes allemandes qui étaient harcelées par le maquis. Le 23 août 1944 une colonne allemande en retraite qui traversait le bourg de Sépeaux fut attaquée par un groupe de résistants dont faisait partie René Laurençot. Il était environ 16h30. L’un d’eux Gaston Papelard fut tué dès le début de l’engagement. René Laurençot et quatre de ses camarades, Marcel Menu, Robert Petit, Gaston Piart et Georges Privé empruntèrent un chemin conduisant à l’intérieur du village afin de se mettre à couvert mais ils auraient été pris sous le feu d’une mitrailleuse en batterie dans le clocher de l’église. Blessés plus ou moins grièvement, ils auraient été achevés par les allemands. Seul Marcel Menu laissé pour mort s’en réchappa.
Le lendemain Auxerre était libéré et le 26 c’était au tour de Tonnerre.
René Laurençot est inhumé au cimetière communal, à Cézy (Yonne).
Il obtint la mention « Mort pour la France » par décision du secrétaire général des Anciens combattants et victimes de guerre le 5 décembre 1945.
Il obtint à titre posthume la Croix de guerre 1939-1945 et le Croix de chevalier de la Légion d’honneur le 2 septembre 1952 avec la citation suivante :
« Combattant de la période insurrectionnelle, a toujours montré l’exemple du courage et du sang-froid. S’est tout particulièrement distingué au cours du combat de SEPAUX (Yonne) où sa formation attaquait une forte colonne allemande. A réussi à neutraliser un véhicule armé. Est tombé au Champ d’honneur en se portant à découvert à l’assaut d’un autre camion. »
Son nom figure sur la plaque commémorative 1939-1945 à Sépeaux (Yonne), sur la plaque commémorative à l’intérieur de l’église et sur le monument aux morts, à Cézy (Yonne) ainsi que sur le monument aux fusillés et déportés, à Auxerre (Yonne).
Cheminot, il fut également honoré par la SNCF sur une plaque de la gare déposée à la mairie de Cézy et sur deux plaques commémoratives, au service de la Voie et des bâtiments du réseau Sud-Est, à Paris (XIIe arr.) et à la direction de l’Infrastructure, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Sources

SOURCES : Dossier AVCC 21 P 67971.— Informations transmises par son fils Michel.— Cheminots victimes de la répression 1940-1945 Mémorial, sous la direction de Thomas Fontaine, éd. Perrin/SNCF, Paris 2017.— Mémorial Genweb.— État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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