Né le 25 novembre 1923 à Ottange (Moselle), mort en action le 16 août 1944 à Dandesigny, commune de Verrue (Vienne) ; résistant FTPF.

Dino Ramberti
Dino Ramberti
Originaire d’Ottange, dans le département de la Moselle, à la frontière du Luxembourg, il était pendant la seconde guerre mondiale domicilié à Rumelange, commune luxembourgeoise, limitrophe d’Ottange de l’autre côté de la frontière française. Son père étant décédé, il y vivait avec sa mère (née Muscioni).
Domicilié au Luxembourg, il ne fut vraisemblablement pas concerné par l’évacuation d’Ottange début septembre 1939 vers le département de la Vienne, mais fut plus vraisemblablement menacé par l’enrôlement de force dans l’armée allemande. En effet en août 1942, le gauleiter Gustav Simon proclama le service militaire obligatoire pour les jeunes gens des classes d’âge 1920-1924, avec attribution de la nationalité allemande aux enrôlés de force. Plus de 10.000 jeunes Luxembourgeois furent victimes de cet enrôlement forcé dans la Wehrmacht. Beaucoup désertèrent pour rejoindre les armées alliées. Sur les 3 510 qui ne se présentèrent pas ou ne retournèrent pas au front de guerre après un congé, environ 1 000 se réfugièrent en Belgique ou en France où ils rejoignirent les maquis. En compagnie de plusieurs autres jeunes gens d’Ottange, dont il était originaire, et en particulier de son beau-frère Paul Alphonse Griselin qui y était domicilié, il vint se réfugier à Saint-Jean-de-Sauves (Vienne) où les jeunes d’Ottange qui avaient dû y vivre un an entre septembre 1939 et l’automne 1940, avaient de toute évidence gardé des contacts. Dino Ramberti s’engagea dans la Résistance rejoignant un groupe FTPF, le groupe « Richelieu » groupe créé début mai 1944 à St-Jean-de-Sauves, et qui s’incorpora au maquis de Scévolles. Le 16 août 1944, un groupe de maquisards en convoi de deux véhicules, transportait des armes d’un dépôt à Dandesigny, vers la forêt de Scévolles. A proximité de Saint-Jean-de-Sauves sur la route nationale de Loudun à Poitiers, à la hauteur de la butte de Dandésigny, sur la commune de Verrue, le convoi se trouva face à un camion allemand. Dans l’échange de tirs, Dino Ramberti fut grièvement blessé , « sa mitraillette s’enraye et il est mortellement blessé en voulant rejoindre ses camarades » (demande d’inscription de la mention mort pour la France). Il fut transporté à l’hôpital de Loudun où son décès fut constaté. Il fut d’abord inhumé dans le cimetière municipal de Saint-Jean-de-Sauves ; son corps fut transféré ensuite à Rumelange (Luxembourg) où il repose depuis lors.
Son beau-frère Paul, Alphonse Griselin (domicilié à Saint-Jean-de-Sauves début février 1945 puis à Ottange, Grand Rue fin juillet 1945, après son retour), fut à l’origine des démarches qui lui permirent d’obtenir la mention mort pour la France ; il est également inscrit parmi les enrôlés de force luxembourgeois. Le nom de Dino Ramberti figure sur la plaque des morts pour la France apposée à l’Hôtel de Ville de Loudun. Son nom est également inscrit sur la stèle du maquis de Scévolles. En mémoire des jeunes combattants d’Ottange venus participer au maquis de Scévolles et en souvenir du repli et de l’hébergement des Mosellans, une rue de Saint-Jean-de-Sauves a été créée à Ottange et des jumelages réunissent les communes de la région de Moncontour avec la commune d’Ottange.
Sources

SOURCES : Site VRID (Vienne, Résistance, Internement, Déportation), Jacques Albert et Jacques Pirondeau Le maquis de Scévolles — Site Souvenir Français du Loudunais — Chemins de mémoire du Loudunais — Fédération des enrôlés de force du Luxembourg — Mémoire des Hommes — Mémorial GenWeb.

Michel Thébault

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