Né le 8 octobre 1924 à Grand-Champ (Morbihan), mort au combat le 28 juin 1944 à Brandivy (Morbihan) ; sabotier ; FFI.

Jean Jarno
Jean Jarno
SOURCE : Photo sur sépulture
Sur le monument aux morts de Grand-Champ
Sur le monument aux morts de Grand-Champ
À l'entrée du cimetière de Grand-Champ
À l’entrée du cimetière de Grand-Champ
Sur la stèle de La Forêt-Purgatoire en Brandivy
Sur la stèle de La Forêt-Purgatoire en Brandivy
Sur le mémorial des FFI à Auray
Sur le mémorial des FFI à Auray
SOURCE :
Photo Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Jean Jarno était le fils de Pierre Marie Jarno, sabotier, décédé, et de Marie Françoise Donias, commerçante, domiciliée à Grand-Champ. Célibataire, il avait repris la profession de son père après le décès de ce dernier.

Jean Jarno rejoignit les Forces françaises de l’intérieur au sein du 1er Bataillon FFI (AS) du Morbihan commandé par Raymond Le Vigouroux [pseudonyme dans la Résistance : commandant Hervé], dans la compagnie du capitaine Henri Le Frapper [pseudonyme dans la Résistance : Gauthier].
Fin juin 1944, la compagnie des Forces française de l’intérieur (FFI) dirigée par le capitaine Henri Le Frapper [pseudonyme dans la Résistance : Gauthier], qui appartenait au 1er bataillon du Morbihan, participa aux opérations de harcèlement des déplacements allemands dans le secteur de Pluvigner-Brandivy (Morbihan).

Le 28 juin 1944, dans la soirée, deux soldats allemands capturés par les FFI dans les bois au lieu-dit Les Sept-Trous révélèrent l’imminence d’un assaut contre le maquis par plusieurs centaines de soldats de la Wehrmacht. Pour échapper à l’encerclement, le capitaine Le Frapper envoya trois camions vers le sud pour faire croire aux Allemands que les maquisards décrochaient en direction de Grand-Champ, tandis qu’il faisait remonter le gros de la compagnie vers Plumelin au nord. La diversion réussit, mais les camions, après avoir effectué leur mission, filèrent vers Grand-Champ au lieu de prendre la direction de Pluvigner. À proximité du carrefour de La Forêt-Le Purgatoire en Brandivy (Morbihan), les trois camions furent stoppés par un barrage constitué d’arbres abattus en travers de la route. Les FFI engagèrent le combat face à des soldats allemands et russes en grand nombre : cinq d’entre eux, Lucien Penpennic, Louis Roperch, Jean Rouxel, Paul Spégagne et Marcel Sthilé furent tués au combat ou achevés après avoir été blessés. Jean Jarno fut tué une heure plus tard au Rhunio, lieu-dit situé à Brandivy aux confins de la commune de Grand-Champ.

Jean Jarno a obtenu la mention « Mort pour la France » et a été homologué FFI.

Dans le Morbihan, le nom de Jean Jarno est inscrit sur la stèle érigée sur le bord de la D16 au lieu-dit Le Purgatoire en Brandivy où ses camarades furent tués.
À Grand-Champ, il figure sur un monument « À la mémoire des patriotes morts pour la France » élevé à l’entrée du cimetière où il est inhumé, sur le monument aux morts de la commune avec les initiales « J. M. », et sur la plaque commémorative « 1939-1945 » apposée à l’intérieur de l’église paroissiale Saint-Tugdual.
À Auray, il est gravé le monument commémoratif dédié au 2e bataillon FFI du Morbihan.
Sources

Sources : AVCC, Caen, AC 21 P 55 610. — SHD, Vincennes, RG 16 P 306920. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur-éditeur, Mayenne, 1978. — René Le Guénic, Morbihan, Mémorial de la Résistance (photo), Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — Mémorial GenWeb. — Site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État civil, Grand-Champ (acte de naissance et acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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