Né le 22 avril 1916 à Caudan (Morbihan), abattu le 9 août 1944 à Caudan ; cultivateur ; victime civile.

Julien Kerlau
Julien Kerlau
SOURCE : ANACR-56
Sur la stèle de La Forêt-Purgatoire en Caudan
Sur la stèle de La Forêt-Purgatoire en Caudan
Dans le cimetière de Caudan
Dans le cimetière de Caudan
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Julien Kerlau était le fils de Jean-Pierre Kerlau et de Marie Josèphe Le Romencer, agriculteurs à Caudan ; célibataire, il était domicilié à Caudan où il exerçait la profession d’agriculteur dans la ferme de ses parents.

Le 8 août 1944 après-midi, alors que les troupes américaines et les Forces françaises de l’intérieur (FFI) poursuivaient la libération du département du Morbihan et avaient atteint Hennebont, des soldats allemands prirent position à Kermaria en Caudan, puis ils décrochèrent et réquisitionnèrent le cheval et la charrette à banc de la famille Kerlau pour emporter leurs armes et leurs munitions.
Le 9 août 1944, vers 16 heures, un camion allemand venant de Caudan sauta sur une mine au carrefour de La Montagne du Salut. Les quatre ou cinq soldats qui se trouvaient dans ce camion furent tués sur le coup. À Kermaria, les membres de la famille Kerlau, croyant le secteur libéré, sortirent de leur ferme. Apercevant une patrouille allemande qui se dirigeait vers les débris fumants du camion, toute la famille, les parents et leurs cinq enfants, se réfugièrent dans l’abri qu’ils avaient aménagé près de leur ferme pour se protéger des bombardements alliés sur le secteur de Lorient-Hennebont. Les Allemands qui les avaient repérés s’approchèrent et leur demandèrent de sortir de l’abri. Jean Pierre Kerlau, le père, Marie Kerlau née Le Romancer, la mère, ainsi que leurs fils Charles Kerlau et Julien Kerlau furent abattus à l’entrée de l’abri. Trois autres enfants, blottis au fond de l’abri, heureusement construit en chicane, échappèrent à la vue des soldats allemands et au massacre : Marie-Antoinette, 18 ans, André, 16 ans, et Michel, 12 ans.
Les soldats allemands ont rejoint ensuite la poche de Lorient et n’ont jamais pu être identifiés. Ce crime est resté impuni.

Les quatre morts de la famille Kerlau furent inhumés sur place. Après la reddition de la poche de Lorient, leurs corps furent exhumés et ré-inhumés dans le cimetière de Caudan en juillet 1945.

L’acte de décès de Julien Kerlau dressé en mairie de Caudan n’a été enregistré que le 29 septembre 1944.
Julien Kerlau a obtenu la mention « Mort pour la France ».

À Caudan, les noms de Jean-Pierre Kerlau, de Marie Le Romancer (prénom orthographié « M. Joseph ») son épouse, et de leurs fils, Julien Kerlau et Charles Kerlau, sont inscrits sur une plaque apposée sur le mur intérieur du cimetière de la commune, et qui a été inaugurée le 7 août 1994.
Ils figurent aussi sur une plaque de marbre scellée sur une stèle de pierre inaugurée le 9 août 1998 au lieu-dit La Montagne du Salut.
Sources

SOURCES : Catherine Le Dévédec, " Événements survenus le 9 août 1944 au village de Kermaria dans la commune de Caudan ", Ami entends-tu… (photo), ANACR-56, numéro 164, 3e trimestre 2014. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-194, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — Mémorial GenWeb. — " Lieux mémoriels en Morbihan-Caudan ", dossier en ligne sur le site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État-civil, Caudan (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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