Né le 26 juillet 1923 à Guégon (Morbihan), abattu le 20 juin 1944 à Guégon ; cultivateur ; victime civile.

Sur la stèle de Boccabois en Guégon
Sur la stèle de Boccabois en Guégon
Sur le monument aux morts de Guégon
Sur le monument aux morts de Guégon
SOURCE :
Photos Jean-Pierre et Jocelyne Husson
Joseph Le Coq était le fils de Joseph Louis Marie Le Coq, décédé, et de Léontine Marie Françoise Guillochon. Célibataire, il était domicilié à Guégon où il exploitait la ferme familiale avec sa mère.

Le 18 juin 1944, le camp de Saint-Marcel (Morbihan), où étaient stationnés un peu plus de deux mille combattants des forces françaises de l’intérieur (FFI) encadrés par deux cents parachutistes du 4e SAS (Special air service) de la France libre, fut attaqué en force par la Wehrmacht. Après avoir livré combat durant toute la journée en infligeant de lourdes pertes aux troupes allemandes, parachutistes SAS et FFI-FTPF se replièrent en bon ordre et se dispersèrent. Après cette dispersion, la Feldgendarmerie, la Wehrmacht appuyée par de nombreux détachements de soldats russes, géorgiens et ukrainiens rassemblés dans les « unités de l’Est », les agents de l’Abwher (service de renseignements de la Wehrmacht) et du SD (Sicherheitsdienst-Service de sécurité de la SS), ainsi que les agents français de la FAT 354 (Front Aufklärung Truppe) et les miliciens bretons du Bezen Perrot, se lancèrent dans une traque implacable des parachutistes SAS, des FFI-FTPF, de leurs dépôts d’armes, et de tous ceux qui les hébergeaient et les ravitaillaient. Rafles, arrestations, tortures, et exécutions sans jugement de SAS et de résistants, incendies de fermes, pillages et massacres de civils se multiplièrent dans tout le département du Morbihan.
Le 20 juin 1944, un groupe de parachutistes SAS aux ordres du sous-lieutenant Roger de La Grandière, qui se repliait en direction de Pontivy (Morbihan), fit une halte dans la ferme de la famille Mounier au village de Boccabois en Guégon (Morbihan). À court d’essence, contraints d’abandonner leurs jeeps, trempés, affamés, ils demandèrent à se restaurer et à prendre un peu de repos dans le grenier à foin.
Leur présence ayant été signalée, trois cents soldats allemands cantonnés à Josselin investirent le secteur. À leur approche, Joseph Le Coq prit peur et s’enfuya. Ayant oublié ses papiers, il revint sur ses pas et fut abattu d’une rafale de mitraillette.

Joseph Le Coq a obtenu la mention « Mort pour la France ».

À Guégon, le nom de Joseph Le Coq est inscrit sur le monument commémoratif de Boccabois et sur le monument aux morts communal.
Sources

SOURCES : Arch. Dép. Morbihan, 2 W 11 308. — Roger Leroux, Le Morbihan en guerre 1939-1945, Joseph Floch imprimeur éditeur à Mayenne, 1978. — Joseph Jégo, 1939-1945 Rage Action Tourmente au Pays de Lanvaux, Imprimerie La Limitrophe, 1991. — René Le Guénic, Les Maquisards chez nous en 1944 et Morbihan, Mémorial de la Résistance, Imprimerie Basse Bretagne, Quéven, 2013. — Mémorial GenWeb. — " Lieux mémoriels en Morbihan-Guégon ", dossier en ligne sur le site Internet Les Amis de la Résistance du Morbihan, ANACR-56. — État-civil, Guégon (acte de décès).

Jean-Pierre Husson, Jocelyne Husson

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