Né le 18 juillet 1925 à Torcy-le-Grand (Aube), mort au combat le 2 août 1944 à Grancey-sur-Ource (Côte-d’Or) ; résistant de l’armée secrète et des Forces françaises de l’Intérieur (FFI) au maquis Montcalm.

Raymond Chenu était le fils de Célestin Victor, ouvrier meunier et de Antonia Juliette Chédeville, sans profession. Il était célibataire.
Domicilié à Villette-sur-Aube (Aube) Raymond Chenu entra dans la Résistance au sein de l’armée secrète (AS) de l’Aube, au maquis du Val-du-Puits-de-l’Aube (Aube), installé depuis le 24 juin dans la forêt du Val-du-Puits, aux confins des départements de l’Aube, de la Haute-Marne et de la Côte-d’Or, avec pour point de ralliement la ferme de Réveillon.
Dans la dernière semaine de juillet les parachutages alliés s’intensifièrent approvisionnant les maquisards en armes et munitions. Le maquis se fit connaître sous le nom de Montcalm, le pseudonyme de son chef le lieutenant-colonel Émile Désiré Alagiraude, militaire d’active et officier de la Légion d’honneur, qui sera élevé au grade de commandeur en 1945. Le maquis était organisé militairement et comprenait au départ 200 résistants FFI sous la direction du commandant Bernet dit Marceau puis ses effectifs augmentèrent progressivement pour atteindre le 2 août 1944,1080 hommes bien armés, équipés, entraînés et répartis en 6 compagnies. Il devint un important maquis dont la superficie couvrait la moitié de celle du Vercors.
Le 2 août 1944 à 7 heures du matin, près de 5000 soldats allemands de la Feldkommandantur et de la Gestapo de Troyes commandés par le général Schramm et l’obersturmführer Wiegand passèrent à l’attaque et encerclèrent le maquis. Le commandant Montcalm prévenu la veille des préparatifs allemands avait organisé ses forces . Les maquisards vont résister à l’ennemi pendant un jour et une nuit. Le 3 août à 9h30 du matin, le PC du maquis donna l’ordre de décrochage. L’évacuation se fera dans l’ordre et à l’insu de l’ennemi, par la seule voie de sortie encore libre, à Villers-Patras (Côte-d’Or). Le général Schramm réorganisa ses troupes pour contre attaquer à deux reprises le 3 dans la soirée et le 4 au matin, mais en vain car le maquis avait disparu. L’ennemi avait eu de nombreuses pertes et la bataille de Mussy-Grancey était une victoire pour l’armée secrète.
Raymond Chenu avait été tué à l’ennemi aux premières heures du combat le 2 août 1944 au lieudit "Le Charmis" à Grancey-sur-Ource (Côte-d’Or).
Son corps fut découvert le cinq août à dix sept heures par un habitant de Grancey, René Panaud. Son identité n’ayant pu être établie, le signalement en fut le suivant : « âge vingt cinq à trente ans, taille un mètre quatre vingt cinq, cheveux et sourcils blonds rasé, vêtu chemise laine bleu-marine, chemisette gris clair, chaussé guêtres et souliers semelle caoutchouc, bouts cuivre ».
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 14 mars 1945 par lettre du secrétaire général aux Anciens combattants et victimes de guerre.
Son nom figure sur la plaque commémorative du Musée de la Résistance, à Mussy-sur-Seine (Aube).
Sources

SOURCES : Article du journal Le Bien Public à l’occasion du 20e anniversaire de La bataille de Mussy-Grancey (2, 3, 4 août 1944).— Divers Sites Internet sur le maquis et la bataille de Mussy-Grancey.— Mémorial Genweb.— État civil.

Jean-Louis Ponnavoy

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